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Introduction
Les chiffres clés du CSA en 2003
Les dates clés de l'année 2003
Les événements marquants de l'activité du Conseil en 2003
La gestion des fréquences
Les autorisations et les conventions
Le contrôle des programmes
L'activité contentieuse
Les avis
Les nominations
Les études et la communication
Le Conseil
   
   
Les membres du Conseil et leurs domaines d'activité
Les avis
Les décisions
Les recommandations
Les communiqués

 

 

VI - Les études et la communication


1 - Les études
     La mise en place de la TNT
     Les nouveaux médias de communication et la transposition du « Paquet télécom »
     L'impact et l'audience des œuvres pornographiques parmi les jeunes
     Le paiement à la séance
     La diversification de TF1 et M6
     L'ouverture des secteurs interdits de publicité télévisée
     La production et la programmation des services de télévision
2 - La communication
     Les relations extérieures
     Les relations avec le Parlement
     Les relations avec la presse
     Les relations publiques
     Les relations internationales
     Les relations avec la Communauté européenne
     Les relations avec les téléspectateurs et les auditeurs
     Les publications
     La Lettre du CSA
     Le site Internet du Conseil
     Les publications éditées en 2003


1 - Les études

LA MISE EN PLACE DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE DE TERRE

Au premier semestre 2003, les études du CSA, hors questions relatives à la planification des fréquences numériques et au réaménagement du spectre analogique, ont principalement porté sur l'expertise des propositions des candidats en matière d'obligations (quotas de diffusion, quotas de production, production indépendante, heures de grande écoute...). Les autorisations auxquelles sont annexées les conventions d'exploitation ont été délivrées le 10 juin 2003.

Le CSA a également mené des études ponctuelles sur la télévision numérique de terre (hors études techniques relatives à la diffusion) : conditions de concurrence pour la commercialisation et la distribution des chaînes payantes ; conditions de détermination de la numérotation des services ; analyse technique et commerciale des systèmes d'accès conditionnel disponibles sur le marché ; prévisions d'initialisation sur le territoire et calendrier prévisionnel de mise en place de la télévision numérique de terre ; suivi du développement du marché britannique.

Le CSA assure par ailleurs une veille des offres de services de télévision numérique terrestre et de l'état des marchés en Europe et aux États-Unis grâce au soutien d'un consultant indépendant, M. François Godard.

LES NOUVEAUX MÉDIAS DE COMMUNICATION ET LA TRANSPOSITION DU « PAQUET TÉLÉCOM »

Le groupe de liaison entre le CSA et l'ART , coprésidé par M. Francis Beck pour le CSA et M. Michel Feynerol pour l'ART, s'est réuni à neuf reprises en 2003. Il constitue un lieu d'échange, de réflexion et d'étude pour les deux autorités administratives indépendantes sur des questions qui leur sont communes.

Le groupe de liaison ART-CSA a poursuivi l'analyse des approches respectives des deux autorités quant à l'impact du « paquet télécom ». Il a été le lieu d'analyse comparée et d'explication des approches que faisaient les deux autorités du projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique et du projet de loi relatif aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle. Des propositions communes d'amendement ont été présentées au gouvernement afin d'améliorer la coordination entre les deux instances sur les dossiers relevant d'une compétence partagée.

Au second semestre, le groupe de liaison ART-CSA s'est plus particulièrement intéressé à la diffusion des services de télévision par la technologie de l'ADSL. Les deux autorités ont mis en commun leurs expertises propres sur ce sujet.

En interne, le service des études et de la prospective du CSA a mis en place une veille des offres de télévision par l'internet ou l'ADSL . La direction des affaires européennes et internationales a recensé les principales offres de télévision par ADSL existant à l'étranger. Une analyse des chaînes de valeur selon les différentes modalités commerciales et techniques envisagées ou mises en place par les opérateurs a été effectuée.

Par ailleurs, une analyse technique et commerciale des marchés des systèmes d'accès conditionnel et des systèmes d'interactivité a été réalisée. Les conditions d'interopérabilité des différents systèmes ont été étudiées en vue de la mise en place de la télévision numérique de terre et de l'arrivée de la télévision par ADSL. Il est notamment apparu que, si l'interopérabilité des systèmes d'accès conditionnel peut être assurée dans des conditions satisfaisantes pour les éditeurs, les distributeurs et les téléspectateurs, les systèmes d'interactivité existant en France ne peuvent être rendus compatibles entre eux en l'état des technologies commercialisées.

L'IMPACT ET L'AUDIENCE DES ŒUVRES PORNOGRAPHIQUES PARMI LES JEUNES

Sur la base des données recueillies par Médiamétrie, le CSA a mis à jour son étude de 2002, réalisée sur l'audience parmi les mineurs de 4 à 17 ans des programmes de catégorie V diffusés par Canal+.

Durant la totalité de l'année 2002, l'audience moyenne auprès des mineurs de 4 à 17 ans des films pornographiques diffusés par Canal+ avait été de 0,1 %, soit plus de 2 300 mineurs pour chaque film diffusé. Ce taux de 0,1 % a été maintenu au cours de la période allant de juin 2002 à mai 2003. Pour sa part, le magazine Le Journal du hard avait réalisé en 2002 auprès de ce même public, pour chacune de ses éditions, une audience moyenne de 0,2 %, soit près de 4 700 mineurs de 4-17 ans. L'évaluation de l'audience de ce même magazine de juin 2002 à mai 2003 fait apparaître un taux de 0,3 %, qui était celui observé sur 2001, soit près de 7 000 mineurs pour chaque diffusion du Journal du hard.

En termes d'audience cumulée, sur l'année 2002, environ 653 000 contacts d'au moins une minute avec un téléfilm à caractère pornographique diffusé par Canal+ avaient été comptabilisés parmi les mineurs de 4-17 ans. De juin 2002 à mai 2003, près de 487 650 contacts de mineurs de 4-17 ans ont été recensés avec ce type de programme. Pour Le Journal du hard, en 2002, plus de 450 000 contacts d'au moins une minute avec ce magazine avaient été comptabilisés parmi les 4-17 ans. De juin 2002 à mai 2003, près de 410 500 contacts d'au moins une minute ont été recensés chez le même public des 4-17 ans.

Durant l'année 2002, le nombre de mineurs (effectif en termes réels de personnes physiques) ayant regardé pendant au moins une minute une œuvre pornographique diffusée par Canal+ atteignait près de 329 000 individus de 4 à 17 ans des foyers abonnés à cette chaîne. Un chiffre qui a très peu varié au cours de la période juin 2002/mai 2003 puisqu'on a enregistré près de 325 500 mineurs de 4-17 ans ayant regardé au moins une minute d'un film à caractère pornographique de Canal+. Pour un seuil d'exposition plus important (10 ou 20 minutes de visionnage), l'auditoire mineur est certes moins nombreux mais l'accoutumance au spectacle à caractère pornographique est fortement accrue, des habitudes d'écoute s'installent et s'alimentent. En 2002, près de 173 000 mineurs de 4-17 ans avaient regardé au moins 10 minutes d'images d'un film pornographique diffusé par Canal+. De juin 2002 à mai 2003, leur nombre est retombé à près de 126 000. Le nombre de mineurs ayant regardé au moins 20 minutes d'un film pornographique est également orienté à la baisse : 103 000 mineurs de 4-17 ans en 2002 ; près de 78 000 de juin 2002 à mai 2003.

Le CSA a également étudié en 2003 l'audience chez les 4-17 ans des programmes de catégorie V diffusés sur le câble et le satellite. Les données de Médiamétrie sont issues des résultats de la vague 4 du MédiaCabSat (du 2 septembre 2002 au 16 février 2003) et concernent les mineurs de 4 à 17 ans abonnés à une offre élargie de télévision.

Sur l'ensemble des chaînes que compte l'univers câble et satellite en France, un petit nombre diffuse des programmes à caractère pornographique: Ciné Cinéma Frisson, Ciné Cinéma Premier, Cinéstar 1 et TPS Star ; les chaînes de paiement à la séance diffusant des programmes de catégorie V ainsi que XXL ne sont pas prises en compte car elles ne souscrivent pas au MédiaCabSat. Les données d'audience présentées sont donc minorées substantiellement par rapport à l'audience réelle des œuvres pornographiques au sein de la population des mineurs. L'audience moyenne mesurée des programmes pornographiques auprès des mineurs de 4-17 ans abonnés à une offre élargie va de 0 à 0,4 %, soit un auditoire maximal de 10 820 individus de 4-17 ans pour un film donné.

En termes de volume de diffusion, Ciné Cinéma Frisson arrive en tête des chaînes du MédiaCabSat avec, durant la période du 2 septembre 2002 au 16 février 2003, 115 diffusions et rediffusions. Les programmes de catégorie V diffusés par Ciné Cinéma Frisson réalisent une audience cumulée qui va de 0 à 1,3 %, pouvant ainsi comptabiliser jusqu'à 35 165 contacts de mineurs de 4-17 ans d'au moins une seconde avec un film pornographique.

Les programmes de catégorie V diffusés par TPS Star (23 diffusions et rediffusions au cours de la période septembre 2002-février 2003) réalisent une audience moyenne qui va de 0 à 0,4 %, soit un auditoire maximal de 10 820 individus de 4-17 ans pour un film. Les programmes à caractère pornographique diffusés par TPS Star obtiennent une audience cumulée qui va de 0 à 1 %, pouvant ainsi comptabiliser jusqu'à 27 050 contacts de mineurs de 4-17 ans d'au moins une seconde avec un film de cette catégorie.

Les films de catégorie V diffusés par Cinéstar 1 (21 diffusions et rediffusions sur la période de septembre 2002-février 2003) ont une audience moyenne beaucoup moins importante que Ciné Cinéma Frisson et TPS Star : entre 0 et 0,1%, soit un auditoire maximal de 2 705 individus de 4-17 ans pour un film. En audience cumulée, le taux d'audience varie de 0 à 0,3 % : un film de cette catégorie peut ainsi générer jusqu'à 8 115 contacts de mineurs de 4-17 ans d'au moins une seconde.

Avec 12 diffusions et rediffusions, Ciné Cinéma Premier est la chaîne qui a diffusé le moins de films à caractère pornographique pendant la période considérée (septembre 2002-février 2003). L'audience moyenne de ces programmes a été de 0 ou 0,1%, soit un auditoire maximal de 2 705 individus de 4-17 ans pour un film. En audience cumulée, les taux ont varié de 0 à 0,3 % ; un film de cette catégorie a ainsi pu atteindre jusqu'à 8 115 contacts de mineurs de 4-17 ans d'au moins une seconde.

Par ailleurs, une convention a été passée entre le CSA et l'INSERM pour étudier l' impact sur les adolescents des messages pornographiques ou consacrés à la sexualité diffusés par la radio et la télévision. Des questions spécifiques sur ce sujet ont été ajoutées au questionnaire de l'enquête ESPAD (European School Survey on Alcohol and Other Drugs) de 2003 conduite, tous les quatre ans, à l'échelon européen, en relation avec le Conseil de l'Europe. 16 833 élèves de 900 classes dans 450 établissements scolaires tirés au sort dans 85 départements ont été interrogés. Les résultats complets de l'étude seront connus en juin 2004.

Les premiers résultats montrent que l'accès à des programmes pornographiques parmi les adolescents est très répandu, que la pornographie touche avant tout les garçons (71 % des garçons de 14 à 19 ans ont vu un film pornographique à la télévision - 59 % en vidéo et 52 % sur l'internet - tandis que le taux moyen des filles n'est que de 40 %) et qu'elle suscite une relative complaisance chez les garçons alors qu'elle provoque des sentiments de rejet parmi les filles.

En dernier lieu, afin d'étudier le comportement d'audience radio des mineurs, le CSA a fait effectuer un relevé de l'audience globale des radios nationales et de l'audience individuelle de cinq stations nationales qui s'adressent spécifiquement au public jeune (quatre « radios jeunes », Europe 2, Fun, NRJ, Skyrock et une radio généraliste, RMC Info).

Sur l'ensemble des radios nationales, alors que l'audience des individus de 13 ans et plus se concentre sur la première partie de la journée - le taux de plus forte écoute est atteint entre 6h et 9h, avec près de 9 millions d'auditeurs (quart d'heure moyen de la tranche) - et diminue fortement de17h30 à 21h puis après 23 h, les jeunes de 13 à 17 ans écoutent de façon croissante la radio à partir de 16h pour atteindre un maximum entre 21 h et 21 h 30 (717 000 auditeurs sur le quart d'heure moyen) et décroître rapidement à partir de 23h et très fortement après minuit. L'écoute des 13 ans et plus et des 13-17 ans évolue cependant de manière identique de 20 h 45 (brusque remontée) à 23h (stabilité avec fluctuations, puis décroissance).

Le poids des quatre « radios jeunes » étudiées ne cesse de croître à compter de 20 h, moment où elles représentent 35 % de l'audience totale des radios nationales. De 21 h à 22 h 30, leur audience contribue pour plus de la moitié de celle de l'ensemble des radios nationales (maximum de 54 % à 21 h). Dans l'audience de la radio par les jeunes de 13 à 17 ans, la part des quatre « radios jeunes » est écrasante en matinée comme en soirée : elle représente plus de 85 % sur la tranche 6 h-9 h, 90 % sur la tranche 9 h-12 h et dépasse 91 % vers 21 h.

Les courbes d'audience des jeunes de 13-17 ans sur les cinq stations étudiées individuellement confirment le succès des émissions de libre antenne (l'enquête a porté sur la période d'avril à juin 2003).

LE PAIEMENT À LA SÉANCE

Le CSA a mené au printemps 2003 une étude sur l'évolution des offres de paiement à la séance. Il s'est efforcé de dresser le bilan de l'activité des deux éditeurs, Kiosque et Multivision, et d'évaluer leurs perspectives de développement, sept ans après le lancement des bouquets numériques.

Le paiement à la séance présente un modèle économique spécifique dans l'univers des offres de programmes thématiques : il permet en effet aux abonnés du câble et du satellite d'accéder à un programme précis contre une rémunération directement liée soit à la durée d'utilisation du service, soit à l'émission.

Kiosque et Multivision, respectivement filiales de Groupe Canal+ et de TPS, ont bénéficié de la forte croissance du nombre d'abonnés aux deux bouquets de télévision numérique par satellite, notamment pendant la période 1996-2000. À eux deux, ils ont enregistré un chiffre d'affaires de l'ordre de 60 millions d'euros en 2002, ce qui les classe parmi les plus importants éditeurs de services de télévision du câble et du satellite. Leur offre de programmes, qui combine films français, films américains, matchs de football de Ligue 1 et programmes pour adultes, est à bien des égards comparable.

Le chiffre d'affaires des deux éditeurs n'a pas enregistré une croissance comparable à celle de leur parc de foyers initialisés, la consommation moyenne par abonné n'ayant pas progressé en proportion. Malgré la complexité croissante de leurs offres commerciales (développement des forfaits permettant d'accéder à une saison complète de Ligue 1, opérations diverses de fidélisation, multiplication des durées et des formats), et leurs récents efforts de réduction des charges, les deux éditeurs continuent d'enregistrer des pertes.

Les difficultés rencontrées tiennent à titre principal à la relative lenteur de la croissance du parc multichaîne (nombre de consommateurs potentiels), à la concurrence des autres modes d'exploitation des films de long métrage, notamment depuis l'essor de la consommation de DVD, et aux choix de politique commerciale des plates-formes et de leurs actionnaires, qui semblent privilégier la souscription des foyers à des bouquets élargis, comprenant déjà de nombreux services dédiés au sport et au cinéma, et représentant une dépense mensuelle significative pour les consommateurs.

À l'heure où le consommateur se porte de plus en plus vers des modes de consommation des produits audiovisuels très souples (internet haut débit, DVD), l'offre du paiement à la séance apparaît une contrainte à double titre : elle nécessite une consommation synchrone (être devant son écran au moment où le programme commence) et n'offre pas la richesse de contenus d'autres « guichets », vidéo-club ou télévision payante.

Au total, les services de paiement à la séance ne rencontrent pas le succès qu'espéraient leurs initiateurs au milieu des années 1990, mais ils demeurent un produit indispensable dans la gamme d'offres des plates-formes numériques. L'expérience acquise par les opérateurs pourrait trouver une forme de valorisation à la faveur du développement de la vidéo à la demande ou des terminaux numériques de nouvelle génération de type PVR.

LA DIVERSIFICATION DE TF1 ET M6

La direction des études et de la prospective a réalisé, en fin d'année 2003, une étude (non publiée) sur les choix de diversification des groupes TF1 et M6.

Les deux leaders de la télévision commerciale ont entrepris de longue date de diversifier leurs sources de revenus. Leurs diversifications ont pris des formes différentes à travers le temps, en fonction des positionnements respectifs des antennes, des choix stratégiques et des opportunités de marché.

De tous les groupes de télévision privée européens, TF1 et M6 sont ceux qui ont poussé le plus loin la logique des diversifications. Appuyés sur un portefeuille diversifié de métiers, tirant pleinement le parti de leur expertise marketing et de la puissance de leur antenne (audience et publicité), TF1 et M6 ont les moyens de devenir des groupes plurimédia de premier plan.

L'OUVERTURE DES SECTEURS INTERDITS DE PUBLICITÉ TÉLÉVISÉE

En 2003, la direction des études et de la prospective a poursuivi, en la complétant et l'actualisant, l'étude prospective (non publiée) réalisée en juin 2002 sur le marché publicitaire des secteurs interdits de publicité télévisée (distribution, presse écrite, édition littéraire, cinéma) et les effets de son ouverture, Elle a évalué l'état des marchés et les scénarios possibles des différentes possibilités d'ouverture envisageables.

Cette étude a notamment été mise à profit par le Conseil lorsque, saisi par le gouvernement, il a été amené à se prononcer, le 22 juillet 2003, sur deux projets de décrets portant ouverture de la publicité télévisée aux secteurs de la distribution, de la presse écrite et de l'édition littéraire (cf. chap VI Les avis).

LA PRODUCTION ET LA PROGRAMMATION DES SERVICES DE TÉLÉVISION

Chaque année, le CSA acquiert l'étude d'Espace TV La fiction française en prime time sur les chaînes de télévision généralistes. La présentation des résultats de cette étude donne lieu à une réunion de travail au CSA. La saison septembre 2002-juin 2003 a présenté les caractères suivants :

- en dépit de la concurrence des émissions de télé-réalité, l'audience de la fiction française s'est bien maintenue ;

- la fiction française aux heures de grande écoute reste l'élément moteur de fidélisation du public des chaînes généralistes hertziennes et marque son identité ;

- l'introduction du format de 52 minutes sur France 2 a été globalement une réussite. Ce format a permis de rajeunir le public de la fiction française qui reste cependant âgé et féminin ;

- les volumes diffusés se sont accrus, essentiellement sous l'impulsion de France 3, et surtout de France 2 qui est la seule chaîne à réaliser des dépenses nettement supérieures à ses obligations ;

- les chaînes thématiques continuent de monter en puissance (nonobstant la composition favorable du panel de Médiamétrie) ;

- les chaînes sont confrontées au problème crucial du renouvellement de leurs héros de fiction vieillissants, d'autant plus qu'elles cherchent à séduire les 15-34 ans ;

- les « mini-séries » (3 épisodes) de fiction connaissent des succès ponctuels réels et servent à créer des événements médiatiques de programmation;

- 50 % des fictions inédites ne sont pas rediffusées aux heures de grande écoute alors que les diffuseurs détiennent les droits, en raison avant tout de l'importance du stock d'œuvres détenues par les diffuseurs qui conduirait à occuper trop de soirées sur la grille hebdomadaire si elles devaient toutes être rediffusées aux heures de grande écoute. En outre, les chaînes ont mis en place des stratégies de concurrence par diffusion de fictions « fraîches ». Quant à la rediffusion en journée, elle pose un problème d'inadaptation du format de 90 minutes ;

- en dehors des « mini-séries », il n'y a pas de circulation des œuvres entre les chaînes, y compris au sein du service public et la situation empire à cet égard. Les chaînes thématiques ne constituent pas vraiment un marché relais pour la diffusion des fictions françaises.

2 - La communication

Les relations extérieures

L'ensemble des opérateurs et des organisations professionnelles du secteur audiovisuel, le Parlement, le gouvernement, les institutions françaises et européennes, tout comme la presse, ses homologues étrangers ainsi que les autorités françaises indépendantes chargées de la régulation d'autres secteurs constituent les principaux interlocuteurs réguliers du Conseil.

Comme il le fait depuis sa création, le Conseil a entretenu en 2003 des relations suivies avec ces nombreux partenaires. Elles ont donné lieu soit à des actions de communication destinées à mieux faire connaître les décisions du Conseil et à valoriser ses travaux d'analyse et de réflexion (diffusion de communiqués, de rapports, de bilans, d'études ; organisation de « points de presse »...), soit à des échanges de formes diverses (auditions publiques ou en groupes de travail conduites par le Conseil ; auditions de membres du Conseil par certaines commissions du Parlement ; rencontres du Conseil avec des instances homologues...).

Délivrance d'informations et échanges ont porté sur les multiples travaux menés par le Conseil en vue de la mise en œuvre de la télévision numérique terrestre, sur les nombreux avis rendus au gouvernement concernant des projets de loi et de décret ou au Conseil de la concurrence sur des affaires ayant trait au secteur audiovisuel, sur les mesures prises en faveur de la protection de l'enfance et de l'adolescence à la télévision et à la radio, sur l'organisation d'appels aux candidatures, sur l'actualisation des conventions des chaînes du câble et du satellite, sur l'évolution de la régulation à l'étranger...

LES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Le Conseil a, comme à l'accoutumée, informé tout au long de l'année les parlementaires de ses principales décisions et réflexions. Outre sa lettre mensuelle d'information, dont chaque député et sénateur est destinataire, il a ainsi adressé régulièrement aux présidents des deux assemblées ainsi qu'aux présidents des groupes politiques et des commissions parlementaires concernées les rapports, études, bilans et documents divers qu'il a publiés.

Le 8 septembre 2003, l'ensemble du Collège a présenté le rapport d'activité 2002 aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Le président et plusieurs membres du conseil ont répondu par ailleurs à l'invitation de parlementaires qui les ont conviés à s'exprimer sur des questions audiovisuelles, telles que le projet de loi sur l'économie numérique ou la procédure d'attribution des fréquences radios.

LES RELATIONS AVEC LA PRESSE

L'information sur les activités du Conseil est largement diffusée par le service de presse qui a pour vocation de rendre publiques les principales décisions prises par le Collège et de contribuer à leur bonne compréhension par les médias.

Ce service a ainsi répondu, tout au long de l'année, aux très nombreuses questions des journalistes sur l'activité et les décisions du Conseil mais également, de manière plus large, sur le secteur audiovisuel et son évolution. Pour leur part, le président et les conseillers ont régulièrement été invités à s'exprimer dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision à propos de nombre des sujets qui ont fait l'actualité du Conseil en 2003.

L'activité du service s'est également traduite par l'envoi de communiqués, de notes d'information, de discours du président ou des conseillers. De même, les études et rapports rédigés par le Conseil ont été diffusés à la presse, ainsi qu'aux institutions et aux grandes entreprises du secteur audiovisuel.

Instauré depuis mai 1998, le rendez-vous mensuel avec la presse organisé à l'occasion de la parution de La Lettre du CSA s'est poursuivi avec un succès de participation égal. Cette conférence de presse réunit à chaque fois la plupart des journalistes « médias » des quotidiens, magazines spécialisés, radios et télévisions et vise à présenter les travaux et les décisions du Collège en répondant de manière circonstanciée aux interrogations éventuelles qu'ils peuvent susciter.

Elle permet également aux membres du Collège de s'exprimer sur les thèmes d'actualité et les dossiers en cours dans chacun des groupes de travail dont ils sont responsables et favorise les échanges entre les journalistes et le Conseil.

LES RELATIONS PUBLIQUES

En 2003, les principales manifestations organisées par le Conseil et qui ont réuni la plupart des acteurs du secteur audiovisuel ont été la cérémonie de présentation des vœux, le 23 janvier, et la présentation du rapport d'activité 2002, le 4 juillet.

Le Conseil a en outre participé à de nombreux salons professionnels tels que le MIP-TV, le MIPCOM, Médiaville, le Salon de la réception numérique, l'Université d'été de la communication, etc. Le président, des conseillers ou des représentants des services sont intervenus à l'occasion de débats organisés lors de ces manifestations.

LES RELATIONS INTERNATIONALES
Les missions

Le président du CSA, M. Dominique Baudis, s'est rendu à Casablanca le 5 février, à l'invitation du Cercle d'amitié franco-marocain, pour animer une conférence sur « La libéralisation des médias audiovisuels ». Il a, à cette occasion, rencontré le Premier ministre, M. Driss Jettou, et s'est entretenu avec lui de la réforme de l'audiovisuel marocain initiée en 2002. Cette réforme met fin au monopole de l'État en matière de radio et de télévision et prévoit la création d'une instance de régulation.

Mme Agnès Vincent-Deray a représenté le CSA à Bangkok et à Hanoï, du 30 novembre au 6 décembre, dans le cadre de séminaires relatifs à l'expérience française en matière de régulation, organisés par les ambassades de France en Thaïlande et au Vietnam.

Les visiteurs étrangers

Comme chaque année, le président, les membres et les différentes directions du Conseil ont accueilli de nombreuses délégations étrangères. Originaires des cinq continents, celles-ci ont été 60 en 2003 à être reçues par le CSA (cf. annexe).

Afrique

14

Amérique du Nord

1

Amérique du Sud

2

Asie-Océanie

15

Europe occidentale

7

Europe orientale

15

Proche-Orient

6

M. Dominique Baudis a notamment reçu Mme Cissé Niang, présidente du Haut Conseil de l'audiovisuel du Sénégal.

De même, le 3 février, M. Dominique Baudis a reçu en compagnie de Mme Élisabeth Flurÿ-Hérard, Mme Évelyne Lentzen, présidente du Conseil supérieur de l'audiovisuel de la Communauté française de Belgique. Au cours de cette rencontre, il a notamment été convenu de renforcer l'application de l'accord de coopération signé entre les deux institutions.

Enfin, le 30 juillet, à l'occasion de la venue en France du Premier ministre ivoirien, M. Seydou Élimane Diara, Mme Jacqueline de Guillenchmidt a reçu M. Guillaume Soro, ministre de la Communication de Côte-d'Ivoire.

Par ailleurs, dans le cadre des relations du Conseil avec l'Agence nationale des fréquences, M. Yvon Le Bars, président du groupe de travail sur la télévision numérique terrestre, a ouvert le séminaire franco-africain réuni le 12 septembre au CSA et auquel ont participé une vingtaine de professionnels africains de l'audiovisuel venus de 12 pays. Cette réunion s'est tenue dans la perspective des sessions 2004 et 2006 de la Conférence régionale des radiocommunications.

La coopération avec les autres régulateurs européens

Après le renouvellement partiel de ses membres, le 24 janvier 2003, le Conseil a procédé, comme à l'accoutumée, à une réorganisation de ses groupes de travail. M. Christian Dutoit a été appelé à présider le nouveau groupe dénommé « Audiovisuel extérieur et affaires internationales ». En remplacement de Mme Élisabeth Flüry-Hérard, présidente du groupe de travail « Économie, concurrence et affaires européennes », M. Christian Dutoit a représenté le CSA à la 18e réunion de la Plate-forme européenne des autorités de régulation (EPRA), qui s'est tenue à Nicosie du 22 au 24 octobre, à l'invitation du régulateur chypriote, la Cyprus Radio Television Authority.

Lors de la précédente réunion de l'EPRA, qui s'était tenue à Naples les 8 et 9 mai 2003 à l'invitation de l'instance de régulation italienne l'Autorita per le garanzie nelle communicazioni (AGCOM), le CSA avait été représenté par Mme Élisabeth Flüry-Hérard, présidente du groupe « Économie, concurrence et affaires européennes ».

Ces deux réunions ont été l'occasion d'aborder des thèmes importants dans la perspective du réexamen de la directive Télévision sans frontières et de l'élargissement de l'Union européenne. Les débats de ces deux réunions ont notamment porté sur les pratiques des instances de régulation dites « convergentes », l'autorégulation des contenus télévisuels et la protection des mineurs, la diffusion numérique, le sport et la publicité à la télévision, les nouvelles techniques publicitaires, la publicité clandestine et le rôle des régulateurs dans les pays candidats.

Par ailleurs, à l'occasion de la guerre en Irak, dans un communiqué publié le 24 mars, le Conseil a annoncé qu'il « saisissait ses homologues européens afin qu'une position commune puisse être adoptée sur (la) question» de la diffusion à la télévision d'images et de propos de prisonniers de guerre. Il a contacté les autorités de régulation de quatorze États membres, ainsi que le président du Conseil des gouverneurs de la BBC, les informant des principes posés par le CSA sur la diffusion d'images et de propos de prisonniers de guerre et leur proposant d'adopter le cas échéant une position commune dans ce domaine.

Les présidents de l'Independent Television Commission britannique, du Conseil supérieur de l'audiovisuel de la Communauté française de Belgique, du Conseil national des programmes du Luxembourg, ainsi que les directeurs de la Direktorenkonferenz der Landesmedienanstalten allemande (DLM), et de la KommAustria autrichienne, ont affirmé leur soutien au CSA dans sa volonté de parvenir à une position commune des régulateurs européens.

Enfin, dans le cadre des relations de coopération et d'échange instituées depuis 1996 entre les services des régulateurs allemand (Direktorenkonferenz der Landesmedienanstalten - DLM), britannique (Independent Television Commission - ITC) et du CSA, une réunion tripartite a eu lieu à Lyon les 26 et 27 juin. Après un échange de vues sur les progrès de la TNT dans les trois pays, les discussions ont notamment porté sur les évolutions récentes du secteur audiovisuel et de sa réglementation : la protection des mineurs dans les médias, la mise en place de la nouvelle autorité de régulation convergente britannique, l'Office of Communication (OFCOM), le traitement audiovisuel du conflit en Irak et la future loi française sur l'économie numérique et les communications électroniques.

LES RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE

Des représentants des autorités de régulation audiovisuelle des États membres de l'Union européenne se sont réunis le 27 mars et le 14 octobre à Bruxelles, à l'invitation de la Commission européenne, à l'occasion du lancement du processus de réexamen de la directive Télévision sans frontières (TSF).

Ces réunions ont permis à la Commission européenne de présenter aux régulateurs son programme de travail et de s'informer de la position de chacun sur les points susceptibles de faire l'objet de propositions à l'occasion d'une éventuelle révision.

Le CSA a décidé de participer à la consultation publique lancée par la Commission européenne en mars sur ce thème.

Dans le document transmis en juin à la Commission, le Conseil a estimé que le texte en vigueur de la directive Télévision sans frontières correspondait globalement aux besoins actuels de la télévision, tout en notant que certains problèmes spécifiques pouvaient être résolus dans de brefs délais au moyen d'une communication interprétative de la Commission. Il a notamment cité l'application de la directive aux services de télévision diffusés sur l'ensemble des réseaux de communications électroniques, les modalités d'utilisation des nouvelles techniques de publicité, les conditions de mise en œuvre du considérant 14 de la directive, relatif aux délocalisations.

Le Conseil a en outre présenté des propositions dans les domaines suivants : les événements d'importance majeure, la promotion de la distribution et de la production de programmes télévisés, la protection des mineurs, la détermination de la compétence nationale sur les services de télévision. À ce dernier propos, le Conseil a noté que la Commission européenne a donné du critère de compétence relatif à « l'utilisation d'une capacité satellitaire relevant d'un État membre » une interprétation aboutissant à placer sous compétence française l'ensemble des services diffusés par les satellites de la société Eutelsat, sauf dans l'hypothèse où le critère du lieu d'établissement du diffuseur permet de rattacher un service à un autre État membre. Il a mis en évidence les difficultés de mise en œuvre de cette interprétation et a estimé que certains services concernés avaient avec certains États membres des liens plus étroits qu'avec la France. En conséquence, dans sa contribution écrite en réponse à la consultation publique de la Commission, le Conseil a proposé de combiner le critère « technique » relatif à « l'utilisation d'une capacité satellitaire relevant d'un État membre » avec des éléments permettant de déterminer l'État membre avec lequel le lien du service considéré apparaît le plus fort : critères linguistiques ou critères relatifs au pays de résidence majoritaire des communautés visées par un service satellitaire.

La Commission rappelant que de telles modifications ne pourraient intervenir qu'à long terme lors de la révision du texte de la directive, une discussion s'est engagée avec le Conseil pour examiner, dans un délai plus court, certains aspects pratiques de l'identification, du recensement et du traitement des services visés.

Enfin, le Conseil s'est déclaré favorable à l'institution d'une instance de consultation régulière entre la Commission et les autorités nationales de régulation de la communication audiovisuelle. Ce « groupe des régulateurs» devrait tenir lieu de forum permettant l'échange régulier des expériences et des pratiques nationales d'application de la directive.

LES RELATIONS AVEC LES TÉLÉSPECTATEURS ET LES AUDITEURS

Le Conseil est particulièrement attentif au courrier que téléspectateurs et auditeurs lui adressent. Grâce à ce courrier, auquel le président répond systématiquement, le CSA dialogue en permanence avec le public. Il dispose d'un indicateur de ses attentes, de ses interrogations ou de ses mécontentements, essentiel dans l'exercice de la régulation. C'est l'occasion aussi pour le Conseil d'expliquer au public les champs d'action respectifs des différents acteurs du monde audiovisuel et de lui permettre de mieux cerner un univers médiatique souvent difficile à appréhender.

Le CSA est notamment amené à expliciter son rôle et l'étendue de ses missions. Le plus souvent, en effet, téléspectateurs et auditeurs connaissent mal les pouvoirs de l'institution et surestiment ou sous-estiment ses compétences. Mais le Conseil ne se borne pas à expliquer, il intervient également. Certaines lettres, considérées en effet comme des saisines sur des sujets précis relevant de la compétence du Conseil, entraînent le visionnage et l'écoute par ses services des émissions mises en cause. Ces courriers peuvent ainsi être à l'origine de l'intervention directe du Conseil auprès des diffuseurs, si une infraction à la loi ou à la réglementation est effectivement constatée. Des plaintes de téléspectateurs dénonçant une classification ou un horaire de diffusion mal adaptés au contenu d'un programme de télévision conduisent également le Conseil à recommander ponctuellement aux chaînes concernées une application plus stricte de la signalétique.

Au total près de 1 000 lettres de téléspectateurs et d'auditeurs ont été reçus par le Conseil en 2003. 95 % de l'ensemble de ces lettres portent sur la télévision et seulement 5 % font référence à des stations de radio. Dans près d'une lettre sur deux, les téléspectateurs ne visent pas une chaîne de télévision en particulier mais critiquent l'offre télévisuelle en général. Au cours de la période considérée, les lettres concernant spécifiquement des chaînes du service public restent plus nombreuses que celles qui portent nommément sur des chaînes du secteur privé. Quelques courriers concernent les programmes régionaux de France 3 et les chaînes de télévision locales hertziennes privées en métropole. Pour leur part, les plaintes relatives aux programmes des chaînes du câble et du satellite demeurent marginales.

En 2003, comme en 2002 et 2001, l'atteinte à la dignité de la personne humaine et la protection de l'enfance et de l'adolescence restent les préoccupations majeures des téléspectateurs et auditeurs : près de la moitié des courriers traitent de l'une de ces deux questions et presque tous expriment l'inquiétude des adultes concernant la protection du jeune public. Nombreux sont ceux qui dénoncent en particulier l'accès trop facile à des programmes pornographiques et leur impact sur les plus jeunes. La plupart rapportent des propos choquants tenus par de jeunes enfants ayant été en contact avec ces séquences. Par ailleurs, 85 lettres de soutien et 25 signatures de pétitions ont été envoyées afin de féliciter le CSA de son action relative aux modalités de diffusion à la télévision des programmes interdits aux mineurs. Les courriers font notamment référence à la délibération adoptée par le Conseil le 25 mars 2003 qui fixe les orientations générales encadrant la diffusion de ces programmes. Un certain nombre de téléspectateurs ont également approuvé la mise en place sur les écrans, depuis le 18 novembre 2002, de la nouvelle signalétique qu'ils jugent plus lisible et plus facile à déchiffrer.

Également visée par des téléspectateurs inquiets, la violence sur le petit écran et les modèles qui sont véhiculés dans les programmes - fictions, films, émissions, documentaires mais aussi publicités. Ils considèrent en effet que ces images sont susceptibles de brouiller les repères des plus jeunes et de les inciter à adopter des comportements dangereux. En outre, elles sont, à leurs yeux, révélatrices du déclin de certaines valeurs. Par ailleurs, nombre de téléspectateurs sont choqués par la diffusion à la télévision de séquences à caractère sexuel - qu'ils assimilent à de la pornographie - notamment dans des films diffusés en première partie de soirée sur les chaînes hertziennes. Le Conseil indique alors aux auteurs de ces lettres que les programmes relèvent de la liberté éditoriale et de la responsabilité des diffuseurs. Le CSA n'intervient donc pas dans le contenu des programmes mais est chargé de veiller à ce que les chaînes de télévision et les stations de radio respectent leurs obligations légales et conventionnelles. Néanmoins, le Conseil informe aussi le public que, conscient de l'influence que peut avoir la banalisation d'images et de propos violents à la télévision, il s'est engagé à renforcer l'exercice par les chaînes de leur responsabilité éditoriale. Cet engagement s'est notamment traduit par la mise à l'écran en 1996 d'une signalétique jeunesse, sensiblement améliorée en 2002, et par la classification systématique par les diffuseurs de leurs programmes de fictions et de documentaires.

Pour la radio, c'est cette question de la dignité de la personne humaine qui est presque exclusivement à l'origine des plaintes. Les auditeurs font en effet référence le plus souvent à des propos précis tenus à l'antenne et non à l'offre radiophonique en général. Ainsi, les propos de certains animateurs sur Fun Radio, Skyrock, RMC et NRJ, au cours d'émissions de «libre antenne», ont choqué des auditeurs qui ont parlé de «pornographie radiophonique». Le Conseil a indiqué aux auteurs de ces lettres qu'il avait adressé des mises en garde et mises en demeure à certaines de ces radios ; ce fut le cas notamment de NRJ, mise en demeure le 14 octobre 2003, suite à la tenue de propos injurieux et pornographiques à l'encontre de personnes contactées par téléphone au cours de l'émission Accord parental indispensable , animée par Maurad et diffusée les 21, 22 et 28 août 2003 entre 20 h et minuit.

Durant l'année 2003, des émissions dites de « télé-réalité » ont continué de provoquer une certaine indignation de la part des téléspectateurs. Les critiques se sont concentrées sur : Bachelor, le gentleman célibataire (M6), Opération séduction aux Caraïbes (M6) Greg le millionnaire (TF1), Star Academy (TF1), L'Île de la tentation (TF1) Koh-Lantah (TF1), Fear Factor (TF1) et Nice People (TF1) : émissions au cours desquelles le public a dénoncé le plus souvent la diffusion de séquences jugées attentatoires à la dignité de la personne humaine. De tels courriers ont débouché, à plusieurs reprises, sur l'intervention du Conseil : le CSA a en effet été amené à réagir auprès des chaînes concernées sur la mauvaise application de la signalétique pour certaines émissions, Fear Factor, Nice People, Opération séduction aux Caraïbes . Le Conseil a alors recommandé aux diffuseurs une classification plus adéquate au contenu de ces programmes afin de mieux protéger les jeunes téléspectateurs. Généralement, le CSA rappelle aux auteurs de ces lettres qu'il lui faut veiller tout à la fois à la liberté de la communication audiovisuelle et au respect de la personne humaine. Il informe les téléspectateurs des initiatives et des décisions qu'il a prises, dès le début de la diffusion de ces programmes et au fur et à mesure de leur déroulement, pour en modifier certaines règles. Des téléspectateurs ont dénoncé les conditions de tournage de certaines de ces émissions qui ne permettraient pas aux participants de préserver leur intimité conformément aux règles fixées par le CSA. Des plaintes répétées, à l'encontre de deux émissions de « Star Academy saison 3 », ont conduit le CSA à appeler l'attention des chaînes TF1 et Star Academy saison 3 sur la diffusion de séquences enregistrées durant des phases quotidiennes de répit des candidats. Ces phases, selon la convention signée par les chaînes, ne doivent donner lieu à aucun enregistrement sonore ou visuel ni à aucune diffusion. La fréquence de ce type de plaintes a néanmoins diminué par rapport aux années précédentes.

Plus d'un tiers des courriers mentionne la question de la qualité, de l'intérêt ou du choix des programmes. Certains téléspectateurs déplorent le très grand nombre de diffusions de séries et de films américains. Plusieurs d'entre eux estiment que les films et feuilletons rediffusés sont trop fréquemment identiques d'une année sur l'autre, et que les séries sont souvent interrompues en cours de saison et rarement suivies. Les téléspectateurs font régulièrement part au Conseil de leur souhait de voir la télévision proposer des émissions de divertissement et de variétés de meilleure qualité ainsi qu'un nombre plus important de programmes culturels à des horaires moins tardifs : rediffusions de fictions plus variées ou moins fréquentes, pièces de théâtre, opéras, films anciens. Quelques-uns regrettent la déprogrammation de certaines émissions, en particulier celle de 30 Millions d'amis. En outre, des téléspectateurs se plaignent de l'attitude de certains présentateurs et regrettent notamment de voir tournés en dérision des représentants religieux et des personnalités publiques : Tout le monde en parle (France 2), On a tout essayé (France 2), Vivement dimanche (France 2), Le Vrai Journal, (Canal +) Le Maillon faible (TF1) suscitent de nombreuses réactions à ce sujet.

L'émission spéciale On ne peut pas plaire à tout le monde du 12 mai 2003 consacrée à Mme Brigitte Bardot a été à l'origine d'un déferlement de lettres de la part du public qui, estimant que l'animateur Marc-Olivier Fogiel avait ce soir-là été agressif envers son invitée, a adressé plus de 50 lettres au Conseil. Il est également fréquemment reproché aux chaînes de ne pas suffisamment varier la sélection des artistes invités dans les émissions de variétés, notamment dans l'émission de Michel Drucker « Vivement dimanche » (France 2). D'autres téléspectateurs regrettent la présence de certains artistes dans les émissions de variétés au détriment de groupes et de chanteurs anciens ou moins connus du grand public. C'est l'émission Tout le monde en parle qui concentre le plus de plaintes à ce sujet. En effet Thierry Ardisson fait très fréquemment l'objet de critiques relatives aux personnes invitées à s'exprimer sur le plateau de son émission. Le 18 octobre 2003, la présence de deux étudiantes renvoyées de leur établissement scolaire pour avoir refusé d'enlever leur voile dans l'enceinte du lycée a notamment suscité des réactions négatives.

Les réponses adressées aux téléspectateurs et auditeurs rappellent que le Conseil ne peut se substituer aux chaînes ou aux radios dans le choix des programmes. Elles précisent en effet que les principes de liberté et de responsabilité des diffuseurs institués par le législateur imposent que ces derniers répondent eux-mêmes de leur choix tandis que, sauf cas d'infraction avéré, le Conseil doit rester neutre.

Arte occupe une place à part dans le paysage de la télévision hertzienne aux yeux des téléspectateurs. Elle suscite en effet des réactions souvent exacerbées : certains téléspectateurs la considèrent comme une chaîne exemplaire et originale, d'autres contestent au contraire ses choix éditoriaux - qu'il s'agisse du traitement de l'information ou de la diffusion des films - et l'absence de signalétique sur son antenne. Le Conseil informe alors les téléspectateurs qu'Arte a un statut juridique particulier : objet d'un traité interétatique entre la France et l'Allemagne, la chaîne ne relève pas du contrôle ni de l'autorité de l'instance de régulation. Seul le gouvernement, actionnaire dans cette société, est en droit d'intervenir.

Des téléspectateurs et des auditeurs fustigent par ailleurs la vulgarité, la grossièreté et la qualité du français de certains présentateurs ou participants aux émissions. Répondant à ces lettres, le Conseil indique qu'il est vigilant au respect de la langue française. Il leur rappelle en outre l'action qu'il mène auprès des chaînes afin qu'elles corrigent les fautes les plus fréquemment commises. Autre preuve de l'intérêt du Conseil pour cette question, la chronique dans la lettre mensuelle du CSA largement diffusée auprès des médias audiovisuels.

La redevance audiovisuelle concentre de vives critiques. Le CSA est souvent pris à partie : des téléspectateurs se plaignent du paiement de la redevance au regard des programmes proposés par les chaînes de télévision publiques. Le Conseil se fait alors un devoir de transmettre aussitôt ces courriers au Centre de la redevance audiovisuelle concerné par la plainte.

Les Français sont particulièrement attentifs au traitement de l'information par les médias audiovisuels. Près de 20 % des courriers abordent cette question. Certains reportages diffusés dans les journaux télévisés sont commentés par des téléspectateurs. Ils se plaignent des inexactitudes ou des amalgames des journalistes. Les choix éditoriaux des rédactions des chaînes sont aussi sur la sellette. Certains téléspectateurs insistent sur la mise en avant des informations négatives, l'importance du traitement de l'insécurité notamment celle donnée aux attaques de fourgons blindés et la diffusion d'images de violence. Selon eux, la multiplication de ce type d'images ne peut qu'exacerber l'agressivité dans la société. Un nombre significatif de téléspectateurs et d'auditeurs s'est également plaint de la manière dont l'actualité au Proche-Orient est rapportée. Ils reprochent à certains journalistes leur manque d'objectivité et des prises de position partisanes dans la présentation des faits. Certains considèrent que les médias audiovisuels diffusent une propagande à caractère sioniste, d'autres estiment au contraire que la parole israélienne est sous-représentée. Le traitement médiatique de la guerre en Irak a également donné lieu à un courrier abondant des téléspectateurs et des auditeurs ; nombreux sont ceux, en effet, qui ont ouvertement critiqué le travail des rédactions des journaux télévisés dans la couverture du conflit. Récemment, la diffusion des images de Saddam Hussein lors de son arrestation par les Américains a engendré de vives contestations.

Le pluralisme de l'information politique en France apparaît également comme un principe primordial à respecter aux yeux du public français. L'autonomie des médias audiovisuels vis-à-vis des forces politiques au pouvoir est ainsi fréquemment mise en doute. L'émission 100 Minutes pour convaincre a fait l'objet de vives récriminations à ce sujet. Le 19/20 de France 3 est également régulièrement mis en cause, le principe de pluralisme, selon certains téléspectateurs, ne serait pas assuré.

Les réponses à ces saisines rappellent que le Conseil veille scrupuleusement à l'honnêteté de l'information et au respect du pluralisme par les chaînes de télévision et les stations de radios. Le CSA explique qu'il relève et publie régulièrement les temps de parole et d'antenne accordés aux différentes familles politiques par les médias audiovisuels, s'assurant ainsi qu'il n'y a aucun déséquilibre en faveur de telle ou telle sur les antennes.

Le nombre de courriers qui expriment les craintes d'un développement de l'antisémitisme en France a augmenté au cours de l'année 2003 et ce davantage encore durant les mois de novembre et décembre. La quasi-totalité de ces courriers dénoncent la tenue de propos à caractère antisémite dans certaines émissions de télévision et de radio. Le Conseil assure alors aux auteurs des lettres que sa vigilance est sans faille sur ces questions et que les incitations à la haine raciale, lorsqu'elles sont établies, sont immédiatement sanctionnées.

Le public a notamment vivement réagi aux propos tenus par l'humoriste Dieudonné lors de l'émission spéciale On ne peut pas plaire à tout le monde intitulée « Ils nous font rire » diffusée sur France 3 le 1er décembre 2003 à 20 h 55. À ce propos, le CSA a été amené à expliciter sa démarche auprès des téléspectateurs. Il les a informés qu'une lettre avait été envoyée au président de France Télévision lui indiquant que « si on peut critiquer tout gouvernement, le Conseil considère que les propos encourageant les jeunes gens dans les cités à se convertir et à rejoindre « l'axe du bien, l'axe américano-sioniste » et que le geste final assimilant l'État d'Israël au nazisme, sont inacceptables et ne peuvent être tolérés, même dans une émission humoristique ». Considérant le manque de maîtrise de l'antenne, le Conseil a de plus rappelé à France 3 avec la plus grande fermeté, que « le diffuseur a la pleine et entière responsabilité sur l'ensemble de ses émissions », et que le Conseil estimait que, « dans le contexte actuel de tension entre les deux communautés, de nature à susciter des inquiétudes, ce sketch risquait d'être perçu comme une incitation à l'agressivité et d'accroître les incompréhensions ». À la suite de ce courrier de ferme mise en garde contre le renouvellement de tels faits, le Conseil a convoqué le mardi 16 décembre 2003 le président de France Télévision et le directeur général de France 3 pour connaître les dispositifs mis en œuvre pour assurer à l'avenir une réelle maîtrise de l'antenne et un meilleur respect du public.

Les publications

LA LETTRE DU CSA : 3 500 ABONNÉS EN FRANCE ET À L'ÉTRANGER

Fin 2003, La Lettre du CSA comptait 3 500 abonnés, dont les parlementaires français et leurs collègues français au Parlement européen, les présidents des conseils généraux et régionaux, les maires des grandes villes et les membres du Conseil économique et social. 360 journalistes bénéficiaient d'un service de presse. Environ 400 numéros étaient envoyés chaque mois à l'étranger, aux ambassades et aux instances de régulation des autres pays notamment. Le tirage total s'élevait à 4 200 exemplaires.

En une quarantaine de pages, l'actualité du conseil

Onze numéros de La Lettre du CSA ont été publiés en 2003, dont le contenu occupe en moyenne une quarantaine de pages. La liste des thèmes retenus par le président du CSA pour son éditorial mensuel donne un rapide aperçu des grands dossiers qui ont occupé le Conseil pendant l'année : quatre numéros de La Lettre se sont ouverts sur la télévision numérique terrestre et deux sur la protection des mineurs. Les autres éditoriaux ont commenté notamment la présélection de radios en ondes moyennes, le traitement audiovisuel du conflit en Irak ou le projet de loi sur les communications électroniques.

Dans les pages intérieures, le lecteur a pu trouver les six avis rendus au gouvernement sur différents projets de loi ou de décret, les recommandations publiées par le Conseil sur la diffusion et la distribution de programmes de catégorie V et sur la campagne préparant les scrutins organisés en Corse, puis en Martinique et en Guadeloupe, ainsi que le code de déontologie adopté par les membres du Collège. Parmi les documents officiels a également été reproduite l'ordonnance du Conseil d'État contraignant TF1 et M6 à procéder aux réaménagements de fréquences analogiques décidés par le CSA dans le cadre de la préparation du lancement de la TNT.

Les grands dossiers de La Lettre ont présenté les principaux éléments des bilans 2002 de l'activité des chaînes privées et des sociétés nationales de programme, les grandes étapes de la négociation des conventions des chaînes de la TNT, le développement de la télévision numérique terrestre en Europe et de la télévision par ADSL dans le monde.

Comme à l'accoutumée, chaque numéro a offert, en plus des documents et dossiers cités plus haut, un résumé des principales décisions du Conseil pendant le mois précédent, un éclairage sur un problème de syntaxe ou de vocabulaire relevé sur les antennes et un article consacré à l'évolution de la régulation audiovisuelle au sein de l'Union européenne ou dans un pays étranger. La Lettre s'achève traditionnellement sur les noms et fonctions des personnes auditionnées en assemblée plénière ou reçues par le Conseil, et les références des avis, recommandations, décisions et délibérations publiés au Journal officiel.

LE SITE INTERNET DU CONSEIL : 1 140 VISITES PAR JOUR

2003 a été la première année complète de fonctionnement du site internet du Conseil dans sa nouvelle version, mise en ligne en juin 2002. Il a fait l'objet, au cours de l'année, de 410 652 visites. On constate une progression de 33 % du nombre de connexions entre janvier et décembre : ce dernier mois, le nombre de pages vues a atteint les 298 000. En moyenne, le nombre de visites quotidiennes s'est élevé à 1 140 sur l'année, week-ends compris.

Les outils d'information du site semblent particulièrement appréciés. Ainsi, 1872 abonnés reçoivent la lettre électronique d'information envoyée lors de la publication des documents les plus importants (signature des conventions TNT, recommandations relatives à l'ouverture des écrans publicitaires TV aux secteurs de la presse ou de l'édition, etc.). 1 550 personnes sont également destinataires des alertes d'actualisation, qui fonctionnent automatiquement dès qu'un document d'actualité portant sur l'un des sujets sélectionnés par l'internaute est mis en ligne.

Nouvelles rubriques et traduction en plusieurs langues

Parallèlement à sa fréquentation, le contenu du site a évolué : le moteur de recherche, en premier lieu, a été revu pour donner des résultats plus satisfaisants. De nouveaux contenus ont été ajoutés, entraînant parfois la réorganisation des rubriques : ainsi, le chapitre Télévision de la rubrique Publications du CSA a été découpé en quatre sous-chapitres, pour offrir un accès facilité aux différents types de documents (les brochures d'information, les bilans des chaînes, les auditions publiques et les études).

Parallèlement, le Conseil a ouvert sur son site deux nouvelles rubriques, l'une consacrée à la langue française, l'autre au contrôle des programmes.

La rubrique Langue française se décompose en quatre parties :

- une sélection des équivalents français des termes étrangers les plus fréquemment entendus sur les antennes, issus de la liste établie par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ;

- l'ensemble des décisions, dossiers, communiqués de presse et textes de référence publiés sur le site au sujet du respect de la langue française. Une sélection des articles parus dans la publication mensuelle du Conseil sont ainsi accessibles en ligne ;

- un accès au chapitre sur les dispositions relatives à la diffusion de chansons francophones à la radio ;

- enfin, parce que le CSA a le souci d'accorder leur juste place aux langues étrangères et régionales parlées sur le territoire, une carte des radios diffusant dans une ou plusieurs langues autres que le français.

Pour sa part, la rubrique Contrôle des programmes comprend également quatre chapitres (le respect du pluralisme ; la protection des mineurs ; la publicité, le parrainage et le téléachat ; les quotas de chansons francophones à la radio), dont trois étaient déjà présents sur le site avant cette ouverture, mais disposaient d'un accès moins direct. Chacun résume le rôle dévolu au Conseil dans le domaine concerné, renvoie sur l'ensemble des articles publiés à ce sujet et donne plusieurs informations complémentaires. Ainsi, le chapitre sur le respect du pluralisme permet de consulter les relevés des temps d'intervention des personnalités politiques à la télévision, celui sur la protection des mineurs détaille le dispositif de la signalétique jeunesse et celui sur les quotas de chansons francophones offre un accès aux listes des artistes confirmés et des nouvelles productions françaises.

Afin d'insérer les titres de ces nouvelles rubriques dans le menu gauche de la page d'accueil, celui-ci a été réorganisé et doté de déroulants qui permettent à l'internaute de visualiser, au simple passage de la souris, les titres des chapitres des rubriques les plus denses.

Le site disposait, depuis l'origine, de la traduction de plusieurs de ses rubriques en anglais. Des traductions en allemand et en espagnol y ont été ajoutées. Chaque mois en effet, csa.fr reçoit plus de cent visites d'internautes allemands et plus de cinquante d'internautes originaires d'Espagne ou du Mexique, d'après ce qu'indique le suffixe de l'identification du fournisseur d'accès des visiteurs.

L'ensemble des rubriques est mis à jour au rythme de l'actualité du Conseil et en réponse aux demandes des internautes. Deux parties ont fait l'objet d'une vigilance particulière dans leur actualisation : le dossier sur l'arrivée de la télévision numérique de terre, en raison de la place qu'occupe ce sujet dans l'activité du Conseil, et la foire aux questions, augmentée en 2003 d'une dizaine de questions-réponses sur les thèmes les plus abordés, de façon ponctuelle ou récurrente, dans le courrier électronique (la destination du produit de la redevance, la diffusion TV ou radio sur internet, le volume sonore de la publicité à la télévision, etc.).

Une moyenne de plus de 350 messages par mois sur le site

Venant s'ajouter aux lettres adressés par les téléspectateurs et auditeurs au Conseil par voie postale, qui sont traitées par le cabinet du président (cf. supra), le courrier reçu par le biais de la rubrique Contactez-nous du site du CSA a représenté 4 275 messages en 2003, soit une moyenne de 356 contributions par mois. Il est à noter que cette moyenne a décru puisqu'elle s'élevait à près de 600 au cours des six premiers mois qui ont suivi l'ouverture de la rubrique, en juin 2002. Une baisse aussi importante, alors que concomitamment la fréquentation du site a largement augmenté, peut sans doute s'expliquer, du moins pour partie, par l'ajout dans la rubrique FAQ de nouvelles questions-réponses qui, rédigées sur la base des interrogations les plus fréquentes des internautes, satisfont désormais une partie d'entre eux et réduisent le nombre de leurs courriels.

Une équipe de quatre personnes, au sein du service de l'information et de la documentation du CSA, répond aux messages selon le thème sélectionné. L'internaute est en effet invité à indiquer si sa remarque ou sa question concerne une émission de télévision, une émission de radio, un message publicitaire, l'absence d'une station de radio dans une région donnée, un problème de réception TV ou radio, l'usage du français dans les médias, le cadre juridique de l'audiovisuel, un problème d'accès au site ou un autre sujet.

La critique d'un programme, avec 1 513 messages, soit 35 % du total, arrive en tête parmi les utilisations de la rubrique. 1 033 courriels ont ainsi concerné les programmes de télévision, 283 les écrans publicitaires (à la télévision principalement) et 197 des émissions de radio. Parmi ces messages, la télé-réalité, la guerre en Irak, l'annonce de la programmation, sur Arte en mars 2003, d'un documentaire intitulé Jénine et finalement non diffusé, l'intervention de Brigitte Bardot puis de Dieudonné dans l'émission On ne peut pas plaire à tout le monde, une interview sur la gestion de la société Eurotunnel diffusée sur France 3 ont suscité d'abondantes réactions, parfois sous la forme de pétitions.

Les internautes interviennent aussi pour demander des renseignements : 1 315 messages, soit 30 % du total, ont été envoyés pour être informé des conditions de création d'une chaîne ou d'une radio, obtenir un éclairage sur un aspect du cadre juridique de l'audiovisuel ou connaître les étapes de la mise en place de la TNT, pour ne reprendre que les principaux sujets évoqués. 191 courriels ont fait part au Conseil de problèmes de réception de la télévision ou de la radio, 138 ont réclamé l'autorisation d'une station de radio dans une région particulière.

Enfin, si un nombre important d'internautes ont exprimé au Conseil leur souhait de le voir continuer à œuvrer pour une plus grande déontologie des programmes, certains se sont manifestés pour contester une décision, telle la présélection de radios en Languedoc-Roussillon en décembre 2002 ou de chaînes locales à Nantes en juillet 2003.

Le service de l'information et de la documentation s'efforce de répondre à chaque internaute dans les meilleurs délais, lui donnant les éléments d'information dont il dispose ou transmettant son message, lorsqu'il s'agit d'une plainte sur une émission, à la direction des programmes du CSA.

Enrichir le contenu, faciliter la recherche

Plusieurs évolutions sont en préparation : l'installation d'un moteur de recherche plus performant, doté d'un module d'assistance à la navigation qui proposera notamment la reformulation de la requête et sa correction orthographique, et la publication de nouveaux chapitres dans la rubrique Contrôle des programmes : l'un sur le respect des quotas d'œuvres audiovisuelles et cinématographiques à la télévision, l'autre sur l'évolution des volumes de programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Dans le domaine de la protection des mineurs, une liste des programmes signalisés par les chaînes devrait également être mise en ligne.

Bien sûr, le site du CSA donnera accès à toutes les informations destinées tant aux professionnels qu'au grand public au moment du lancement de la télévision numérique de terre qui doit intervenir entre la fin 2004 et le mois de mars 2005.

LES PUBLICATIONS ÉDITÉES EN 2003

La nouvelle orientation donnée en 2002 à la politique d'édition du Conseil, qui privilégie la publication de la plupart des documents en version électronique en limitant leur tirage au format papier, voire en s'abstenant de les imprimer, a été poursuivie en 2003.

Ainsi, tous les documents édités par le Conseil sont systématiquement mis en ligne sur son site en version téléchargeable, dans la rubrique Les publications du CSA accessible dès la page d'accueil. La plupart d'entre eux figurent dans leur version intégrale ; toutefois, pour des raisons d'ordre technique, certains sont disponibles sans leurs annexes qui ne sont présentes que dans la version papier (par exemple les bilans annuels des chaînes privées et des sociétés nationales de programme).

Tout comme en 2002, de nouvelles versions des brochures d'information présentant le CSA ou certains aspects du dispositif juridique qui s'applique au secteur audiovisuel français ont été publiées, notamment en raison de modifications législatives ou réglementaires. Les documents ainsi actualisés ont été les suivants :

· Le Conseil supérieur de l'audiovisuel ;

· Protection de l'enfance et de l'adolescence à la télévision ;

· Publicité, parrainage et téléachat à la télévision et à la radio ;

· Créer une télévision locale hertzienne en mode analogique ;

· Loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication modifiée et complétée ;

· Décrets d'application de la loi n° 86-1067 et autres décrets relatifs à l'audiovisuel.

Sont également parus une plaquette bilingue français/anglais de présentation du CSA, les traditionnels bilans annuels d'activité (2002) de l'ensemble des chaînes privées (TF1, M6, Canal+) et des sociétés nationales de programme (France 2, France 3, France 5, Réseau France Outre-mer, Radio France, Radio France internationale) dressés par le Conseil , ainsi que les documents « L'année des grandes chaînes hertziennes » (année 2001) et « La production d'œuvres audiovisuelles d'expression originale française par les chaînes hertziennes nationales » (année 2001).

Enfin, outre le rapport d'activité 2002 du Conseil, publié début juillet 2003 sous la forme d'un tome principal assorti d'une synthèse et d'un cédérom, tout au long de l'année ont été éditées les auditions publiques auxquelles le CSA a procédé en matière de télévisions locales, soit dans le cadre d'appels aux candidatures, soit à l'occasion de la reconduction d'autorisations hors appel aux candidatures. Ces auditions sont au nombre de douze :

· Canal 10 (8 janvier 2003) ;

· Télé 102, TVB Nantes, Télé Nantes, TV Nantes Atlantique (5 mars 2003);

· TV7 Grenoble (12 mars 2003) ;

· Carrib'in TV, Morning Star TV, Archipel TV (19 mars) ;

· Société financière Chaley, AB 7 Télévision (2 avril) ;

· Ouest Communication (8 juillet 2003) ;

· TLP Luberon (16 juillet 2003) ;

· Canal Calédonie, Canal Polynésie (16 juillet 2003) ;

· Albert Palmier Télévision, Caraïbes Télévision, KMT (15 octobre) ;

· Canal Guyane (25 novembre 2003) ;

· Éclair TV, MTV, Canal 10, A1 Guadeloupe (26 novembre) ;

· Télé Sud Vendée (16 décembre 2003).