Rapport annuel
Les annexes du rapport
Summary
CSA - Conseil supérieur de l'audiovisuel
Rapport annuel 2009

Avant-propos

Les chiffres clés du CSA en 2009

Les chiffres clés de l'audiovisuel

Les dates clés du CSA en 2009

Synthèse

2009, le CSA au cœur des enjeux de la révolution numérique :
bilan et perspectives

Le Conseil

L’activité du Conseil en 2009

I - La gestion des fréquences et des services

II - Les autorisations, conventions et déclarations

III - Le suivi des programmes

IV - Les mises en demeure, les sanctions et les saisines de l’autorité judiciaire

V - L'activité contentieuse

VI - Les avis

VII - Les nominations

VIII - Les études et la prospective ; la communication

IX - Les relations internationales

Les membres du Conseil et leurs domaines d'activité

Les communiqués

Les avis

Les recommandations

Les délibérations

Les décisions

Rapport annuel 2009

II - Les autorisations,
conventions et déclarations

1.  LE DÉVELOPPEMENT DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE

De nouvelles télévisions locales ont vu le jour en 2009

La télévision numérique outre-mer

2.  LA TÉLÉVISION MOBILE PERSONNELLE

3.  LES MODIFICATIONS APPORTÉES AUX SERVICES NATIONAUX DE TÉLÉVISION

La modification de la convention de Direct 8

La modification de la convention de NRJ 12

La prise de contrôle de TMC et de NT1 par TF1

4.  LES MODIFICATIONS APPORTÉES AUX SERVICES DE TÉLÉVISION LOCALE

Les télévisions locales en métropole

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

MODIFICATION DE CAPITAL

CHANGEMENT DE NOM

Les télévisions locales outre-mer

AUTORISATIONS

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

5.  LA RÉGULATION DES NOUVEAUX SERVICES AUDIOVISUELS

6.  LES SERVICES DIFFUSÉS OU DISTRIBUÉS SUR LES RÉSEAUX N’UTILISANT PAS DES FRÉQUENCES ASSIGNÉES PAR LE CSA

Les nouveaux services conventionnés ou déclarés

Les services locaux non hertziens

7.  LES DISTRIBUTEURS DE SERVICES DE COMMUNICATION AUDIOVISUELLE

8. LES RADIOS

Les radios en métropole

LES APPELS À CANDIDATURES

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

LES AUTORISATIONS TEMPORAIRES

AVIS SUR DES PROJETS DE CESSION AVEC LOCATION-GÉRANCE

ABROGATION ET CADUCITÉ D’AUTORISATIONS

RADIO NUMÉRIQUE

Les radios outre-mer

LES APPELS À CANDIDATURES

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

AUTORISATIONS TEMPORAIRES

AVIS SUR DES PROJETS DE CESSION AVEC LOCATION-GÉRANCE

CONVENTION AVEC LA NOUVELLE-CALÉDONIE

9.  L’ACTIVITÉ DES COMITÉS TECHNIQUES RADIOPHONIQUES

 

up

 

En 2009, la technologie numérique a continué à marquer de son empreinte le développement de la diffusion hertzienne.

Le nombre de télévisions locales numériques en métropole a été porté à 44 et le Conseil a lancé de nouveaux appels à candidatures afin de poursuivre le déploiement de ces chaînes. Le chantier de la TNT a été étendu à l’outre-mer, après la publication de l’ordonnance du 26 août 2009 fixant le cadre juridique nécessaire. Le Conseil a ainsi autorisé dans les départements d’outre-mer, dans les collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans le territoire de Wallis-et-Futuna, la diffusion d’un premier multiplex composé des chaînes Télé Pays, France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, Arte et France 24. Les chaînes locales privées seront autorisées au début de l’année 2010.

Dans le domaine de la radio numérique terrestre (RNT), le Conseil a tenu compte de nouvelles données apparues depuis l’appelà candidatures lancé en 2008 : l’attribution définitive de la bande III à la RNT et l’arrêt anticipé et progressif de la diffusion analogique de Canal+ qui a commencé en 2009. Ainsi, la ressource allouée à la radio numérique pourra être utilisée dans des conditions bien meilleures que celles qui prévalaient précédemment, le Conseil pouvant en effet substituer aux fréquences transitoires, seules disponibles lors du lancement de l’appel, des fréquences définitives, plus nombreuses et moins contraintes.
Il a ainsi procédé à la sélection des candidats pour la zone de Paris, maintenue en raison de l’importance du bassin de population desservi et de son importance économique, et les zones de Marseille et Nice, pour lesquelles la date précise d’extinction de la diffusion analogique de Canal+ était fixée. Il a clos l’appel sur les autres zones et lancé une consultation publique invitant les acteurs de la radio à faire connaitre leur position sur la planification de la ressource définitive attribuée à la radio numérique et leurs souhaits sur son utilisation. À la suite des très nombreuses réponses qu’il a reçues (plus de 450), le Conseil a créé une mission de déploiement de la radio numérique terrestre destinée à prolonger et exploiter au mieux les résultats de la consultation publique, et à préparer et accompagner le développement de la radio numérique à laquelle il est attaché.

Les nouveaux modes de réception ont à nouveau été au cœur de la réflexion du Conseil. La loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision a en effet profondément modifié le cadre juridique du paysage audiovisuel en introduisant, dans la loi du 30 septembre 1986, les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD), visant ainsi à prendre en compte le développement des contenus audiovisuels délinéarisés au sein des réseaux de communications électroniques. Le Conseil a donc publié le 30 septembre 2009 une consultation, de façon à interroger les acteurs sur la régulation de ces nouveaux services, mais aussi sur l’accès à la ressource radioélectrique de l’ensemble des services de communication audiovisuelle autres que de radio ou de télévision susceptibles d’être diffusés sur la télévision numérique terrestre (TNT) et la radio numérique terrestre (RNT).

La loi du 5 mars 2009 a également permis la mise en place d’une réforme que le Conseil appelait de ses vœux. Les comités techniques radiophoniques (CTR) disposent désormais d’une compétence décisionnelle dont les conditions d’application ontété définies par le Conseil dans une délibération applicable à partir du 1er janvier 2010. Depuis lors, les CTR peuvent statuer, pour les services de radio à vocation locale relevant de leur ressort territorial, et dans un premier temps pour les seules radios associatives de catégorie A, sur leurs reconductions d’autorisation, sur des modifications non substantielles de leurs autorisations ou conventions et sur les demandes d’autorisation de radios temporaires.

 

up

 

1. LE DÉVELOPPEMENT DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE

De nouvelles télévisions locales ont vu le jour en 2009

Au-delà de la reprise en numérique des services locaux autorisés en analogique, le Conseil a soutenu l'essor de nouvelles télévisions locales par le lancement de multiples appels à candidatures. Ainsi, en 2009, 5 vagues d’appels sont venues s'ajouter aux 3 vagues de l’année précédente.

Grâce à cette action, au 1er janvier 2010, 44 services locaux étaient diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique en France métropolitaine (voir annexe).

Le Conseil a également adopté plusieurs mesures destinées à soutenir le développement des télévisions locales et à clarifier la notion de fourniture de programmes.

CINQ NOUVELLES VAGUES D’APPELS À CANDIDATURES

Le développement des télévisions locales numériques en métropole a donné lieu en 2009 à cinq séries d'appels à candidatures qui ont été précédées de consultations lancées en application de l’article 31 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.

Le 19 mai, le Conseil a tout d’abord lancé 2 appels à candidatures pour une télévision locale dans la zone de La Rochelle, d’une part, à Argenton-sur-Creuse, d’autre part. La date limite de dépôt des dossiers était fixée au 24 juillet 2009. 3 dossiers de candidature ont été déclarés recevables :

  • La Rochelle, projet Célà TV présenté par la société Télé des Pertuis, et projet Villages TV présenté par la société Villages TV ;
  • Argenton-sur-Creuse, projet BIP TV présenté par l’Établissement public de coopération culturelle d’Issoudun.

Par décision du 7 janvier 2010, le Conseil a présélectionné le projet Célà TV à La Rochelle et le projet BIP TV à Argenton-sur- Creuse.

La reproduction à l’identique en numérique de la situation des chaînes locales vendéennes en analogique et l’extension de leurs zones de diffusion aurait nécessité l’usage de 8 à 10 fréquences différentes. Or, le schéma national de réutilisation des fréquences libérées par l’arrêt de la diffusion analogique fixe au CSA l’objectif de permettre à terme la diffusion en France métropolitaine de 11 réseaux de diffusion (multiplex) de TNT et de 2 réseaux de diffusion pour la télévision mobile personnelle. Ce schéma affecte par ailleurs la bande de fréquences 790-862 MHz aux services de communications électroniques.

L’usage de ces nombreuses fréquences pour des télévisions locales aurait donc pu priver le département de la Vendée de la réception de 5 à 8 multiplex, représentant 15 à 24 chaînes nationales en haute définition. C’est pourquoi cette solution n’a pas paru répondre à l’objectif d’une gestion optimale de la ressource radioélectrique à laquelle le Conseil est tenu de veiller, en application des dispositions de l’article 22 de la loi du 30 septembre 1986. La planification des fréquences pour le passage au tout numérique dans la région Pays-de-la-Loire a toutefois permis d’identifier une ressource susceptible d’être affectée spécifiquement à la diffusion d’un multiplex de chaînes locales dans certains départements. Le Conseil a en conséquence lancé une consultation publique, le 15 juillet 2009, sur le principe d’un appel à candidatures en faveur d’un multiplex unique pour la diffusion de télévisions locales en Vendée et dans le Maine-et-Loire. À la suite de cette consultation, un appel à candidatures pour ces deux départements a été lancé le 6 octobre 2009.

En réponse à cet appel, 4 sociétés ont été admises à concourir par décision du 1er décembre 2009 : Canal 15 Vendée (Canal 15), Vendée Images (TV Vendée), Télé Sud Vendée (Télé Sud Vendée) et ATV (Canal Cholet). Le Conseil a présélectionné, le 17 décembre, l’ensemble de ces candidats, à l’exception de Télé Sud Vendée qui avait retiré sa candidature. Les autorisations correspondantes ont été délivrées le 7 janvier 2010.

Le 21 juillet 2009, le Conseil a décidé de clore deux appels en cours sur les zones de Nice, Menton, Saint-Raphaël, Cannes et Grasse et de lancer une nouvelle consultation publique couvrant l'ensemble de ces zones. En effet, le Conseil avait constaté que les contraintes de coordination avec les pays voisins limitaient le nombre de fréquences disponibles sur ces zones. Afin de préserver le nombre de multiplex diffusant les chaînes nationales, il a décidé de consacrer une fréquence unique (au lieu de deux dans sa prévision initiale) à la télévision locale sur l'ensemble de la zone couvrant Nice, Menton, Saint-Raphaël, Cannes et Grasse. À la suite de cette consultation, il a lancé un appel à candidatures, le 6 octobre 2009, dans la zone de Nice, Menton, Saint-Raphaël, Cannes et Grasse.

En réponse à cet appel, trois dossiers ont été déclarés recevables : la société Direct Azur, filiale du groupe Bolloré pour le projet Direct Azur, la société Cap Télé Groupe, filiale de Groupe Hersant Média pour le projet Cap Méditerranée, et l’association Télévision sans frontières pour le projet TVSF. L’audition publique des candidats a été fixée au 19 janvier 2010. Par lettre du 15 janvier 2010, le Groupe Hersant Média a indiqué au Conseil qu’il retirait sa candidature.

Enfin, en réponse à l’appel à candidatures lancé le 13 octobre 2009 sur les zones de Metz, Verdun, Forbach, Longwy et Sarrebourg, un seul dossier a été déposé par la société d’économie mixte locale, Mirabelle TV, ayant pour actionnaire le Syndicat mixte numérique pour la communication audiovisuelle, qui regroupe les collectivités locales mosellanes et des entreprises locales.

DE NOUVELLES CHAÎNES LOCALES DIFFUSÉES EN MODE NUMÉRIQUE

Au total, 14 nouvelles zones géographiques ont accueilli une ou plusieurs télévisions locales au cours de l’année 2009. Il s’agit de Montluçon (Clermont 1ère), Brest (Tébéo), Lorient et Vannes (Demain Sud Bretagne), Caen (Cap Caen), Poitiers (Villages TV), Bayonne (TVPI), Dijon (VOO TV), Lille (Grand’ Place depuis l’émetteur de Bouvigny et Grand Lille TV depuis l’émetteur de Lambersart), Meaux (TV 77), Bar-le-Duc (Territorial TV), Épinal – Vittel (Images Plus) et les départements de la Vendée ainsi que du Maine-et-Loire (TV Vendée, Canal 15 et Canal Cholet).

Les nouvelles chaînes locales numériques

Zones géographiques

Projet autorisé en 2009

Montluçon

Clermont 1ère (autorisé le 6 janvier 2009)

Brest

Tébéo (autorisé le 24 novembre 2009)

Lorient/Vannes

Demain Sud Bretagne (autorisé le 3 juin 2009)

Caen

Cap Caen (autorisé le 15 juillet 2009)

Poitiers

Village TV (autorisé le 22 septembre 2009)

Bayonne

TVPI (autorisé le 30 juin 2009)

Dijon

VOO TV (autorisé le 15 juillet 2009)

Lille (émetteur de Bouvigny)

Wéo (autorisé le 7 avril 2009)

Lille (émetteur de Lambersart)

Grand Lille TV (autorisé le 7 avril 2009)

Meaux

TV 77 (autorisé le 9 juin 2009)

Bar-le-Duc

Territorial TV (autorisé le 8 décembre 2009)

Épinal / Vittel

Images Plus (autorisé le 19 mai 2009)

Vendée/Maine-et-Loire

TV Vendée (autorisé le 7 janvier 2010)

Vendée/Maine-et-Loire

Canal 15 (autorisé le 7 janvier 2010)

Vendée/Maine-et-Loire

Canal Cholet (autorisé le 7 janvier 2010)

LE SOUTIEN DU CSA AU DÉVELOPPEMENT DES TÉLÉVISIONS LOCALES

Dès l’année 2008, le Conseil avait lancé différentes consultations afin d’approfondir sa réflexion concernant les difficultés financières rencontrées par les télévisions locales. À l’issue de ce cycle d’auditions, le Conseil a décidé, en séance plénière du 24 mars 2009, de mettre à l'étude plusieurs mesures destinées à soutenir le développement des télévisions locales et à permettre aux opérateurs de tendre à l’équilibre financier : allègement temporaire des règles relatives aux émissions en première diffusion, renforcement des synergies entre les chaînes, mise en place de syndications de programmes à l’échelle nationale et régionale, reprise sur le câble ou l’ADSL, établissement de liens avec les grands clubs sportifs. En vue de réduire leurs charges, le Conseil a souhaité que les chaînes locales qui sont diffusées à la fois en modes analogique et numérique soient autorisées par la loi à mettre fin dès à présent à la diffusion analogique, sans attendre le 30 novembre 2011. Cette dernière mesure a trouvé sa traduction dans l’article 24 de la loi du 12 juin 2009 favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, dite loi « Hadopi ».

Par ailleurs, depuis les appels à candidatures relatifs aux zones d’Argenton-sur-Creuse et de La Rochelle, le Conseil a clarifié les règles concernant la fourniture de programmes par des tiers. Le cas échéant, les émissions locales peuvent être fournies par des tiers. Il en est de même pour des émissions autres que locales. Dans les deux cas, l’éditeur doit conserver en toute circonstance son indépendance éditoriale. Par conséquent, le programme fourni ne doit pas, d’une part, faire l’objet d’une identification particulière mentionnant, directement ou indirectement, le fournisseur de programmes et, d’autre part, excéder plus de 30 % du temps d’antenne lorsque l’horaire de programmation est imposé à l’éditeur.

Le Conseil a également redéfini les obligations de diffusion de programme local. Ainsi, l’éditeur doit consacrer au minimum la moitié du volume total hebdomadaire du temps d’antenne à des émissions dont le sujet est ancré dans la réalité sociale, économique et culturelle de la zone sur laquelle l’appel est lancé (émissions locales). Ce minimum doit être programmé entre 6 heures et 24 heures. Le volume minimum hebdomadaire d’émissions locales en première diffusion est de 12 heures sur 44 semaines par an. Ce volume doit être programmé aux meilleures heures d’audience des émissions locales, notamment en mi-journée et en avant-soirée. La convention peut fixer une montée en charge du volume de première diffusion de ces émissions.

 

up

 

La télévision numérique outre-mer

En décembre 2007, le Gouvernement avait confié au Conseil le soin de « mener une mission d’évaluation, d’analyse et de proposition sur les modalités de développement de la télévision numérique outre-mer ».

Ce rapport, rédigé par le conseiller Alain Méar, a été remis au Gouvernement le 3 juillet 2008. Il suggère de procéder en trois étapes successives, avec la mise en place :

  • d’un premier multiplex public incluant un service de télévision locale sélectionné hors appel à candidatures ;
  • d’un deuxième multiplex incluant les autres chaînes locales existantes, de nouveaux projets locaux et une ou deux chaîne(s) publique(s) en haute définition ;
  • après l’arrêt de la diffusion analogique, d’un troisième multiplex constitué de chaînes gratuites nationales privées.

Lors du premier semestre 2009, le Gouvernement et le Parlement ont achevÉ le travail lÉgislatif

La loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision a introduit des dispositions permettant la mise à disposition d’une offre télévisuelle élargie et gratuite en outre-mer : son article 23 habilite le Gouvernement à étendre et à adapter, par ordonnance, certaines dispositions de la loi du 30 septembre 1986 relatives à la télévision numérique terrestre aux spécificités des départements d'outre-mer, de Mayotte, de Saint-Barthélemy, de Saint- Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis-et-Futuna, de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie.

Saisi par le Gouvernement de ce projet d’ordonnance, le Conseil a rendu un avis le 15 juillet 2009 (voir chap. VI – Les avis).

Le second semestre s’est caractÉrisÉ par la mise en œuvre de l’ordonnance du 26 aoÛt 2009

Les dispositions de l’ordonnance, adoptée le 26 août 2009 par le Gouvernement, permettent au Conseil d’autoriser, hors appel à candidatures, un premier multiplex de dix chaînes, issu de la numérisation de fréquences de Tempo. Ce multiplex sera constitué, d’une part, de Télé Pays, France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, Arte et France 24, à la suite de la demande d’attribution prioritaire de la ressource formulée par le ministre de la culture et de la communication ; d’autre part, de deux chaînes locales là où elles existent.

Le 8 décembre 2009, le Conseil a autorisé les sociétés France Télévisions, Arte France et France 24 à diffuser en mode numérique dans les départements d’outre-mer et dans la collectivité départementale de Mayotte. Le 7 janvier 2010, au vu des avis des exécutifs des collectivités régies par l’article 74 de la Constitution et du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le Conseil a autorisé les mêmes opérateurs publics à diffuser dans les collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint- Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans le territoire de Wallis-et-Futuna.

Les chaînes privées doivent être autorisées au début de l’année 2010.

Le deuxième multiplex sera constitué principalement de nouveaux services de télévision locale autorisés à l’issue d’appels à candidatures et, en complément, d’une ou deux chaîne(s) publique(s) en haute définition. En vue du lancement de ces appels, et en application de l’article 96 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, modifié par l’ordonnance du 26 août 2009, le Conseil a lancé, le 19 novembre 2009, une consultation publique spécifique à chaque département et collectivité. La date limite des réponses a été fixée au 31 janvier 2010. Leur synthèse doit être publiée courant février 2010. Les appels à candidatures envisagés seront lancés à partir de fin février 2010.

 

up

 

2. LA TÉLÉVISION MOBILE PERSONNELLE

En vue d’une diffusion sur la télévision mobile personnelle (TMP), le Conseil avait retenu, le 27 mai 2008, 13 chaînes auxquelles s’ajoutent les 3 canaux réservés par le Gouvernement pour France 2, France 3 et Arte. Le Conseil a souhaité offrir des chances de succès rapide à la TMP, en sélectionnant des chaînes bénéficiant d’une forte notoriété et attractives pour le téléspectateur, mais aussi des formats innovants et adaptés à la mobilité.

Depuis, des discussions avaient été engagées, sous l’égide de M. Emmanuel Gabla, président du groupe de travail Nouveaux services, entre les éditeurs, les distributeurs et les diffuseurs pour parvenir à un modèle économique viable. Le Conseil est très attentif à ces discussions, et aux adaptations qui pourraient être nécessaires pour garantir un lancement de la TMP.
À la fin du mois de septembre 2009, tous les éditeurs présélectionnés ont renvoyé au Conseil leurs conventions signées, et celui-ci a délivré les autorisations d’émettre en avril 2010.

 

up

 

3. LES MODIFICATIONS APPORTÉES AUX SERVICES NATIONAUX DE TÉLÉVISION

Au cours de l’année 2009, le Conseil a été saisi de plusieurs demandes visant à modifier la convention ou l’autorisation de services de télévision autorisés. Ce fut notamment le cas pour la convention de Direct 8. Une modification de l’actionnariat des sociétés titulaires d’une autorisation pour l’exploitation de TMC et NT1 a également été présentée à l’agrément du Conseil. Toutefois, au terme de l’année 2009, le Conseil n’avait toujours pas pris position sur cette demande.

 

up

 

La modification de la convention de Direct 8

Direct 8 a saisi le Conseil, le 10 avril 2009, d’une demande de modification de sa convention. La chaîne sollicitait notamment, en raison du dépassement en 2008 du seuil de diffusion de 20 % d’œuvres audiovisuelles, l’intégration d’engagements de production ainsi que l’autorisation de programmer des émissions de téléachat. L’éditeur envisageait également la possibilité d’une renégociation de ses heures de grande écoute.

Direct 8 a été autorisée par le Conseil à diffuser plus de 20 % d’œuvres audiovisuelles avec pour conséquence, conformément aux dispositions réglementaires, de l'assujettir à des obligations de production. Toutefois, afin de lui conserver son format original, la part des œuvres audiovisuelles en diffusion a été plafonnée et ne peut être majoritaire dans le temps total de diffusion. Par ailleurs, l’obligation de la chaîne en matière de programmes inédits a été renforcée par un engagement supplémentaire de diffusion de spectacles vivants inédits.

L’assouplissement de l’appréciation du volume quotidien de 7 heures de programmes inédits, en moyenne quotidienne annuelle, qui avait été accepté par le Conseil lors de l’établissement du bilan 2007, a fait l’objet d’une transcription dans sa convention. En contrepartie, cette dernière prévoit d’en encadrer la diffusion et de fixer la part minimale des programmes inédits devant être diffusée en journée. De même, elle donne une définition au caractère inédit et conduit à exclure certains genres, le téléachat notamment.

Le Conseil a en effet accepté que la chaîne diffuse des programmes de téléachat, qui ne peuvent cependant être pris en compte dans l’engagement en matière de programmes inédits de la chaîne.

Enfin, la nouvelle convention de Direct 8 qualifie désormais le service de « généraliste et tous publics », tout en précisant que « la programmation de Direct 8 privilégie les émissions inédites ».

L'avenant à la convention de la chaîne Direct 8 a été adopté par l'assemblée plénière du 24 novembre 2009.

 

up

 

La modification de la convention de NRJ 12

Le Conseil a donné une suite favorable à la demande de NRJ 12 de pouvoir diffuser annuellement, à partir de 2008,
192 œuvres cinématographiques de longue durée (diffusions et rediffusions). Il résulte de cette modification du quantum annuel d’œuvres cinématographiques une obligation pour NRJ 12 de contribuer à la production d’œuvres cinématographiques, obligation pour laquelle la chaîne a demandé une montée en charge, qui a été acceptée par le Conseil.

 

up

 

La prise de contrôle de TMC et de NT1 par TF1

Le Conseil a été informé par la société TF1, le 24 juillet 2009, de son projet d’acquisition des chaînes de télévision Télé Monte-Carlo (TMC) et NT1. Cette acquisition est adossée à un protocole d’accord conclu le 10 juin 2009 par TF1, Groupe AB, Port Noir Investment et M. Claude Berda.

Saisi pour avis par l’Autorité de la concurrence, le Conseil, réuni en assemblée plénière le 28 septembre 2009, a émis un avis favorable aux différentes opérations envisagées. Cet avis a été assorti de réserves destinées à garantir la concurrence entre les chaînes de la télévision numérique terrestre, notamment dans les domaines de la publicité et de l’achat de droits pour la diffusion de compétitions sportives. Le Conseil a recommandé qu’une procédure de « mise sous surveillance » soit prévue afin d’assurer un suivi étroit des obligations qui seraient imposées (voir chap. VI – Les avis).

Il appartenait à l’Autorité de la concurrence, en fonction des éléments d’information dont elle disposait, de déterminer - le cas échéant en se fondant sur les engagements qu’aurait proposés le groupe TF1 - les mesures propres à éviter les risques d’atteinte au libre jeu de la concurrence.

L’Autorité de la concurrence ayant décidé, le 26 janvier 2010, d’agréer l’opération d’acquisition moyennant des engagements substantiels de la part du groupe TF1, le Conseil est appelé à se prononcer sur la conformité de ce changement de capital aux dispositions de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, notamment au regard des exigences du soutien à la production audiovisuelle et cinématographique qui présideront à des aménagements ou engagements en complément des remèdes envisagés sur le plan concurrentiel et, partant, à la conclusion de nouvelles conventions.

 

up

 

4. LES MODIFICATIONS APPORTÉES AUX SERVICES DE TÉLÉVISION LOCALE

Comme pour les services nationaux, il revient au Conseil de statuer sur les reconductions d’autorisations et de veiller à ce que les modifications apportées à l’exploitation des services ne soient pas de nature à remettre en cause les autorisations délivrées.

 

up

 

Les télévisions locales en métropole

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

Plusieurs décisions de reconduction d’autorisation en mode analogique ont été adoptées pour des chaînes locales de télévision en métropole. Tout d’abord, par décision du 26 mai 2009, le Conseil a statué favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, l’autorisation délivrée en mode analogique à la chaîne Clermont 1ère dans les zones de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et de Montluçon (Allier), ainsi que celle accordée à Télé 102 dans la zone des Sablesd’Olonne (Vendée).

Il a agi de même, le 15 décembre 2009, avec l’autorisation de la chaîne Télé Sud Vendée diffusée dans le département de la Vendée après l’adoption d’une nouvelle convention.

Enfin, le Conseil a statué favorablement les 30 juin et 19 novembre 2009 sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, les autorisations délivrées en mode analogique aux chaînes TV8 Mont-Blanc et TV7 Bordeaux.

 

up

 

MODIFICATION DE CAPITAL

Le Conseil a été conduit à se prononcer sur des modifications de capital de sociétés titulaires d’autorisations pour l’exploitation de services locaux. En application des dispositions de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986, il a vérifié si les changements opérés étaient substantiels et de nature à remettre en cause les autorisations d’usage de la ressource radioélectrique dont bénéficient les sociétés concernées.

Ainsi, le Conseil a tout d’abord agréé, le 16 juin 2009, la modification du capital de la société 7L, éditrice de la chaîne 7L Montpellier pour une répartition entre NRJ Group et un autre porteur.

Le Conseil a également agréé la modification de capital de la société IDF Télé (Cap 24) qui émet sur la TNT en Île-de-France, consistant en la prise de contrôle de 90 % des parts de la société par Krief Group, les 10 % restants étant conservés par la Société financière de participation audiovisuelle, dont le président est M. Xavier Gouyou-Beauchamps.

De même, le Conseil a agréé la modification du capital et le changement des organes de direction de la société Marseille Télévision Locale, éditrice de la chaîne LCM, dès lors que l’opérateur s’était engagé à maintenir le format de la chaîne ainsi que le volume d’émissions produites localement en première diffusion.

Saisi d’une demande d’avis sur une cession avec location-gérance de la société TV Nantes Atlantique, éditrice de la chaîne Nantes 7, par l’association Télénantes, le Conseil a, le 3 novembre 2009, rendu un avis favorable à cette offre de reprise.

 

up

 

CHANGEMENT DE NOM

D’autres modifications ont concerné la dénomination commerciale utilisée. La société A. Télé, qui exploite le service du même nom, a été autorisée le 15 septembre 2009 à prendre le nom d’Alsace 20. Le 1er décembre 2009, la société Dijon Première, éditant le service du même nom, été autorisée à adopter l’appellation VOO TV.

 

up

 

Les télévisions locales d'outre-mer

AUTORISATIONS

Le 20 janvier 2009, le Conseil a lancé un appel à candidatures pour les télévisions locales généralistes et thématiques par voie analogique hertzienne terrestre sur 5 fréquences à la Martinique. Cinq candidatures ont été déclarées recevables le 9 juin 2009 : Association Musique, Culture et Sports (MCS), SARL Zouk Multimédia (Zouk TV), Association Église évangélique de la forteresse de Dieu (APTV) ; SAS Amazone Caraïbes Télévision (Amazone Caraïbes), Antilles Télévision SA (ATV). Le Conseil a entendu ces candidats lors d’une audition publique qui s’est tenue le 24 septembre 2009. Le Conseil régional a émis, le 15 septembre 2009, un avis favorable aux candidatures de MCS, Zouk TV et ATV, un avis réservé sur le projet APTV et un avis défavorable à la candidature d’Amazone Caraïbes. La société guadeloupéenne Amazone Caraïbes a retiré sa candidature lors de
l’audition publique.

Le 3 novembre 2009, le Conseil a présélectionné, au vu de l’avis du conseil régional de la Martinique, les candidatures d’ATV sur l’ensemble du département et de Zouk TV dans la zone de Fort-de-France.

ATV et Zouk TV, qui ont conclu une convention avec le Conseil en décembre 2009, ont été autorisées le 7 janvier 2010.

 

up

 

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

L’autorisation de Canal Calédonie arrivait à échéance le 28 juillet 2009. Après avoir saisi le gouvernement de Nouvelle- Calédonie et statué favorablement le 22 juillet 2008 sur la possibilité d’une deuxième reconduction hors appel à candidatures de cette autorisation, le Conseil a procédé à l’audition publique des responsables de la société, puis a signé avec cette dernière une convention qui maintient, notamment, l’interdiction de diffuser de la publicité dans ses programmes en clair. En effet, dans un contexte de tension publicitaire, préoccupé par les conséquences que l’ouverture à la publicité des plages en clair des programmes de Canal Calédonie pourrait avoir sur l’économie des chaînes gratuites locales, le Conseil n’a pas agréé la demande présentée en ce sens par Canal Calédonie.

Après un avis favorable du gouvernement de Nouvelle-Calédonie rendu le 7 juillet 2009, le Conseil a reconduit l’autorisation de Canal Calédonie lors de l’assemblée plénière du 15 juillet 2009.

Par ailleurs, l’autorisation de Canal Guyane arrivait également à échéance le 10 novembre 2009. Après avoir statué favorablement sur la possibilité d’une deuxième reconduction hors appel à candidatures de l’autorisation, le Conseil a procédé à l’audition publique des responsables de la société titulaire et a signé, le 7 mai 2009, une convention avec cette dernière.
L’autorisation a été reconduite le 3 novembre 2009. Comme Canal Calédonie, Canal Guyane ne peut diffuser de la publicité dans ses programmes en clair.

Le 3 février 2009, le Conseil a statué favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, l’autorisation attribuée à la société Télé Caraïbes International (TCI) pour la chaîne La Une Guadeloupe, dont l’échéance a été fixée au 5 février 2010. L’audition publique des représentants de TCI a eu lieu le 17 mars 2009. Le Conseil a conclu avec l’opérateur une nouvelle convention, le 6 octobre 2009, et son autorisation a été reconduite pour une période de 5 ans.

Le 3 février 2009, le Conseil a statué favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, l’autorisation attribuée à la société Basse-Terre Télévision pour la chaîne Éclair TV, dont l’échéance a été fixée au 5 février 2010.
L’audition publique des représentants de Basse-Terre Télévision a eu lieu le 17 mars 2009. L’opérateur a signé le projet de convention, qui a lui a été communiqué en juin 2009, et le Conseil a reconduit son autorisation le 26 janvier 2010.

Le 17 juin 2008, le Conseil avait statué favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, l’autorisation attribuée à la société Productions des îles pour la chaîne Carrib’Intv dans les collectivités de Saint-Martin et Saint- Barthélemy. L’opérateur avait été entendu en audition publique le 22 juillet 2008. Saisis par le CSA, les conseils exécutifs de Saint-Martin et Saint-Barthélemy avaient émis, en décembre 2008, un avis favorable sur le projet de décision portant reconduction de l’autorisation. Celle-ci a été reconduite le 24 février 2009 pour une période de 5 ans.

Le Conseil avait statué favorablement, le 30 septembre 2008, sur la possibilité de reconduire, hors appels à candidatures, l’autorisation attribuée à l’Association pour le développement des techniques modernes de communication pour l’exploitation, à Fort-de-France (Martinique), d’un service de télévision associatif à vocation sociale et éducative dénommé KMT.
L’opérateur avait été entendu en audition publique le 22 juillet 2008 et une nouvelle convention a été conclue le 24 mars 2009. L’autorisation de KMT a été reconduite le 6 octobre 2009.

En application de l’article 25 de la loi organique du 27 février 2004 portant statut d’autonomie de la Polynésie française, le Conseil a saisi pour avis le gouvernement de la Polynésie française d’un projet d’autorisation de la chaîne locale Tahiti Nui Télévision. L’autorisation actuelle de celle-ci arrive en effet à échéance le 28 juin 2010.

 

up

 

5. LA RÉGULATION DES NOUVEAUX SERVICES AUDIOVISUELS

La loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision a profondément modifié le paysage audiovisuel en France en introduisant, dans la loi du 30 septembre 1986, les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD), visant ainsi à prendre en compte le développement des contenus audiovisuels délinéarisés au sein des réseaux de communications électroniques.

Le Conseil a donc publié, le 30 septembre 2009, une consultation visant à interroger les acteurs sur la régulation de ces nouveaux services, mais aussi sur l’accès à la ressource radioélectrique de l’ensemble des services de communication audiovisuelle autres que de radio ou de télévision susceptibles d’être diffusés sur la télévision numérique terrestre (TNT) et la radio numérique terrestre (RNT).

Cette consultation était tout d’abord destinée à recueillir les observations des contributeurs sur les différents régimes juridiques qui se rattachent à ces nouveaux services et les moyens de les distinguer des données associées à des services de radio ou de télévision. Elle visait également à définir les procédures d’accès à la ressource radioélectrique en cas de diffusion sur la TNT ou la RNT. Une partie de cette consultation était consacrée aux problématiques relatives aux missions de régulation du Conseil, notamment s’agissant de la protection du jeune public et de la déontologie des programmes. Étaient enfin abordées des questions relatives à l’économie des SMAD et des applications interactives, ainsi qu’à leur mise en œuvre technique.

37 contributions ont été adressées au Conseil en réponse à cette consultation. Elles émanent principalement d’éditeurs de services de télévision, de distributeurs ou de diffuseurs techniques et, enfin, des principales organisations professionnelles représentatives du secteur des communications. À la fin de l’année 2009, le Conseil achevait la rédaction de la synthèse des réponses à cette consultation publique.

 

up

 

6. LES SERVICES DIFFUSÉS OU DISTRIBUÉS SUR LES RÉSEAUX N’UTILISANT PAS DES FRÉQUENCES ASSIGNÉES PAR LE CSA

Les nouveaux services conventionnés ou déclarés

Au 31 décembre 2009, le nombre de services de télévision et de radio français titulaires d’une convention ou bénéficiant du régime déclaratif était de 272 (contre 241 en 2008). 9 nouvelles conventions ont été conclues au cours de l’année, dont 8 pour les services de télévision et 1 pour un service de radio.

Cinq des services conventionnés en 2009 ont une thématique musicale. L’information est également représentée parmi ces nouveaux services à la suite du conventionnement de la chaîne d’information panafricaine Africa 24.

Les conventions de TV5 Monde (France, Belgique, Suisse) et d’Orange Sport ont été renouvelées pour une durée de cinq ans.

Les services de radio et de télévision dont le budget est inférieur à 150 000 € pour les télévisions et à 75 000 € pour les radios, et pour lesquels la loi du 30 septembre 1986 prévoit un régime déclaratif, se sont enrichis de 32 nouveaux services, soit 18 services pour la radio et 14 pour la télévision.

La convention de 24/24 Vidéo a été résiliée à la fin de l’année. Il s’agit en effet d’un service de promotion du service de VAD d’Orange et non d’un service de télévision au sens de l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986.

Les services de télévision ou de radio conventionnés
par le CSA ou déclarés auprès du CSA
(hors services de télévision destinés aux informations sur la vie locale)

Services de télévision

195

Services de télévision conventionnés
(dont services de télévision conventionnés d’outre-mer)

140
6

Services de télévision déclarés

55

Services de radio

77

Services de radios conventionnés

8

Services de radios déclarés

69

Total

272

La liste détaillée des services conventionnés et déclarés figure en annexe.

 

up

 

Les services locaux non hertziens

Fin 2009, les services locaux non hertziens bénéficiant d’une convention conclue avec le Conseil sont au nombre de 99.
Deux tiers de ces télévisions de proximité émettent dans des communes de moins de 30 000 habitants et près de la moitié sont distribuées dans des communes situées en Alsace et en Lorraine, où les réseaux câblés sont établis de longue date.
Certains de ces services locaux du câble ont récemment été autorisés pour une diffusion par voie hertzienne terrestre en mode numérique, ce qui leur a permis d’élargir leur bassin, de diffusion. C’est le cas, en 2009, de Wéo (Nord), Canal 15 (La Roche-sur-Yon) et Images plus (Épinal).

Les deux tiers des services locaux disposent de budgets inférieurs à 150 000 € . Ils diffusent des magazines de proximité sur la vie locale, des annonces infographiques sur la vie municipale et sur les activités associatives. Plus de la moitié deséditeurs de ces services sont des collectivités locales (communes, régies et syndicats intercommunaux). Le régime juridique des associations, qui exploitent plus du tiers des services conventionnés, leur permet d’être subventionnées. La proportion de sociétés qui investissent dans l’édition de services locaux est minoritaire : 3,7 % de sociétés d’économie mixte et 8 % de sociétés commerciales.

Les éditeurs des services locaux non hertziens fin 2009/début 2010

Éditeur

Nombre de services

Proportion

Commune

41

41.5%

Régie intercommunale

9

9%

Syndicat intercommunal

3

3%

Association

34

34.5%

Société d'économie mixte

4

4%

Autre société

7

7%

Opérateur de réseau

1

1%

Total

99

100%

 

up

 

7. LES DISTRIBUTEURS DE SERVICES DE COMMUNICATION AUDIOVISUELLE

En 2009, le Conseil a reçu 6 nouvelles déclarations de distributeurs de services en application de l’article 34 de la loi du 30 septembre 1986 et du décret du 31 octobre 2005 relatif au régime déclaratif des distributeurs de communication audiovisuelle.

Parmi les nouveaux distributeurs, figure Fransat, qui offre sans abonnement les services de la TNT gratuite sur l’un des satellites de la flotte Eutelsat (Atlantic Bird 3). 2 distributeurs, présents en outre-mer sur l’ADSL et le satellite, se sont également déclarés.

Le Conseil dispose ainsi de 76 déclarations, dont 18 pour l’outre-mer. La liste des distributeurs de services figure en annexe.

En octobre 2009, le distributeur de services CanalSatellite a fait part au Conseil des modifications de son plan de services et de ses offres, qui ont connu une importante restructuration.

En septembre 2009, les responsables de Numericable ont été auditionnés par le Conseil sur le futur plan de services et sur les projets de développement de la société. En particulier, l’offre SUN, qui est destinée aux abonnés des habitats collectifs, fournit les chaînes gratuites de la TNT assorties d’autres services de télévision, ainsi qu’un accès à un internet bas débit et un service de téléphonie restreint.

 

up

 

8. LES RADIOS

Les radios en métropole

LES APPELS À CANDIDATURES

Au cours de l’année 2009, le Conseil n’a pas eu à traiter d’appels à candidatures généraux, mais il a préparé les 2 derniers appels du plan FM+ qui seront lancés en 2010 en Alsace et en Lorraine et en région Rhône-Alpes. Préalablement à ces lancements, le Conseil, conformément à l’article 31 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication, a ouvert une consultation publique le 16 décembre 2008 en Alsace et en Lorraine et le 24 mars 2009 en Rhône-Alpes. Le Conseil a publié sur son site la synthèse des 66 contributions pour l’Alsace et la Lorraine le 31 mars 2009, et celle des 84 réponses pour Rhône-Alpes le 30 juin 2009.

Par ailleurs, le Conseil a traité 7 appels partiels, afin de remettre en jeu des fréquences rendues disponibles à la suite de restitutions. Il a ainsi pu enrichir l’offre radiophonique des zones concernées, autoriser de nouveaux projets, conforter les services locaux ou régionaux existants, renforcer les services qui contribuent à la diversité musicale, ainsi que les radios d’information politique et générale.

Les appels à candidatures radio

CTR

Date de lancement

Fréquences

Recevabilité

Sélection

Autorisations

Paris
(appel partiel)

7 octobre 2008

1

10 février 2009
(26 recevables)

7 avril 2009

15 septembre 2009

Marseille
(appel partiel)

16 décembre 2008

25

10 mars 2009
(56 recevables)

5 mai 2009

20 octobre 2009

Dijon
(appel partiel)

3 mars 2009

12

19 mai 2009
(40 recevables)

23 juin 2009

20 octobre 2009

Bordeaux
(appel partiel)

21 avril 2009

5

30 juin 2009
(13 recevables)

7 juillet 2009

20 octobre 2009

Champagne-Ardennes
(appel partiel)

19 mai 2009

9

15 septembre 2009
(39 recevables)

24 novembre 2009

Languedoc-Roussillon
(appel partiel)

19 mai 2009

40

6 octobre 2009
(66 recevables)

24 novembre 2009

Caen
(appel partiel)

23 juin 2009

18

13 octobre 2009
(30 recevables)

8 décembre 2009

Figurent en annexe deux tableaux présentant :
1. le pourcentage de fréquences FM privées par catégorie en métropole au 31/12/2009 ;
2. le nombre d’opérateurs et de fréquences FM par CTR et par catégorie en métropole au 31/12/2009.

Appels à candidatures pour des services d’information routière

Dans le cadre de l’appel à candidatures lancé le 21 octobre 2008 sur la section Artenay - Courtenay de l’autoroute A19, le Conseil a déclaré recevable et sélectionné, le 10 février 2009, la candidature de la société Cofiroute pour l’exploitation du service Autoroute FM. L’autorisation a été délivrée le 31 mars 2009.

Dans le cadre de l’appel à candidatures lancé le 14 octobre 2008 sur la section Arras - Calais des autoroutes A1 et A26, le Conseil a déclaré recevable et sélectionné le 24 février 2009 la candidature de la société SODERANE pour l’exploitation du service 107,7 FM. L’autorisation a été délivrée le 3 juin 2009.

Le 21 avril 2009 le Conseil a décidé de procéder au lancement d’un appel à candidatures sur l’emprise de 23 autoroutes ou secteurs d’autoroutes. Il a établi la liste des candidats recevables et effectué la sélection le 15 juillet 2009. Les autorisations ont été délivrées le 8 décembre 2009 aux sociétés Cofiroute (Autoroute FM), SIRA (Autoroute Info) et Radio Trafic FM.

 

up

 

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

En 2009, le Conseil a eu à traiter la reconduction hors appel à candidatures ou à se prononcer sur la reconductibilité d’environ 150 autorisations réparties entre les 12 comités techniques radiophoniques.

La procédure de reconduction comporte 2 étapes :

  • un an avant l’expiration de l’autorisation, le Conseil publie sa décision motivée de recourir ou non à la procédure de reconduction hors appel à candidatures, au regard des 5 critères énumérés au I de l’article 28-1 ;
  • est ensuite engagée avec l’opérateur une négociation de convention qui doit aboutir au plus tard 6 mois avant la fin de l’autorisation, faute de quoi celle-ci ne peut être reconduite hors appel.

Le 10 mars 2009, le Conseil a reconduit pour la première fois hors appel à candidatures l’autorisation de BFM dans 18 agglomérations.

Par ailleurs, le Conseil a déclaré reconductibles 5 autorisations dans le ressort du CTR de Bordeaux, 11 autorisations dans le ressort du CTR de Clermont-Ferrand, 18 dans le ressort du CTR de Lille, 5 dans le ressort du CTR de Lyon, 1 dans le ressort du CTR de Marseille, 5 dans le ressort du CTR de Nancy, 1 dans le ressort du CTR de Poitiers et 28 dans le ressort du CTR de Rennes. Il a reconduit 1 autorisation dans le ressort du CTR de Clermont-Ferrand, 7 dans le ressort du CTR de Lille, 29 dans le ressort du CTR de Lyon, 2 dans le ressort du CTR de Marseille, 3 dans le ressort du CTR de Paris, 1 dans le ressort du CTR de Rennes et 34 dans le ressort du CTR de Toulouse.

Le Conseil s’est aussi prononcé favorablement sur la reconduction hors appel à candidatures des autorisations d’Autoroute Info, d’Autoroute FM, de 107,7 FM et de Radio Trafic FM.

 

up

 

LES AUTORISATIONS TEMPORAIRES

Le nombre de demandes d’autorisations temporaires a chuté de 24 % entre 2008 (336 demandes) et 2009 (257 demandes) (voir annexe). En raison de la baisse du nombre de fréquences disponibles sur la bande FM consécutive aux travaux de replanification du spectre hertzien menés depuis 2006, le Conseil a décidé de ne plus délivrer d’autorisations temporaires d’émettre qu’aux seuls projets répondant strictement aux caractéristiques d’un service de radio tel que défini à l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. Les demandeurs d’autorisations temporaires pour des sonorisations, à l’occasion par exemple de manifestations sportives ou commerciales, sont orientés vers des solutions alternatives comme les réseaux privés gérés par l’ARCEP.

Les CTR qui reçoivent les plus nombreuses demandes d’autorisations temporaires sont ceux de Poitiers (21 %), Caen (19 %) et Toulouse (18 %). En revanche les CTR de Clermont-Ferrand et de Lille n’ont eu à traiter qu’une seule demande d’autorisation temporaire en 2009.

232 autorisations ont été délivrées et 9,7 % des projets ont été refusés, soit parce qu’ils ne relevaient pas d’une autorisation temporaire, soit par manque de fréquence disponible.

 

up

 

AVIS SUR DES PROJETS DE CESSION AVEC LOCATION-GÉRANCE

Saisi pour avis du projet de conclusion d’un contrat de location-gérance entre la société SOFISA - autorisée à exploiter le service Parenthèse Radio sur 14 fréquences en catégorie D et qui faisait l’objet d’un plan de cession arrêté par jugement du tribunal de commerce de Paris en date du 24 mars 2009 -, et la société Arthur World Participation Group, le Conseil a constaté, le 5 mai 2009, qu’un seul des 8 projets de reprise déposés lui avait été communiqué et qu’il ne pouvait donc procéder à l’examen comparatif des offres de reprise au regard des critères de la loi du 30 septembre 1986, de sorte qu’il ne pouvait émettre qu’un avis défavorable au projet de location-gérance.

Saisi pour avis par le procureur de la République, en application de l’article 42-12 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, des projets de contrats de location-gérance de la société SOFISA, le Conseil a examiné le 30 juin 2009 les projets des repreneurs Radio Nova, Sud Radio, Latina FM, Ado, BFM, Arthur World Radio (Ouï FM), Radio Monaco et RTL2.

Le Conseil a constaté que le projet Parenthèse portait sur la diffusion d’un programme s’adressant aux parents et à la communauté éducative, mais qu’aucun projet de reprise ne prévoyait le maintien du format familial initial et, qu’en outre, l’équilibre du paysage radiophonique de chaque zone desservie par le programme de Parenthèse Radio serait remis en cause en cas de cession de la société SOFISA à l’un des 8 candidats. Le Conseil a considéré que l’impératif prioritaire de sauvegarde du pluralisme des courants d’expression socioculturels et le principe de diversité des opérateurs et des programmes fixés par la loi du 30 septembre 1986 impliquaient d’attribuer les fréquences concernées au terme d’un appel à candidatures dans chacune des zones concernées et a décidé, en conséquence, d’émettre un avis défavorable à l’ensemble des projets de reprise par location-gérance de la société SOFISA.

Saisi par un administrateur judiciaire d’un plan de cession de la société Lens Info au profit de la société Mona FM, le Conseil a considéré le 15 juillet 2009, au regard des dispositions de l’article 42-12 de la loi du 30 septembre 1986, que seul le procureur de la République pouvait le saisir, que toute demande d’avis sur un plan de cession devait être accompagnée d’un projet de contrat de location-gérance et que le Conseil devait être saisi de tous les plans de cession par location-gérance soumis au tribunal de commerce. N’étant pas régulièrement saisi et ne pouvant valablement se prononcer sans être saisi de tous les plans de cession présentés par voie de location-gérance, le Conseil n’a donc pas pu rendre d’avis sur le plan de cession dont il avait eu connaissance.

Dès l’été 2009, le Conseil a appelé l’attention du Garde des Sceaux et du ministre de la culture et de la communication sur la nécessaire actualisation des dispositions législatives et réglementaires relatives à la location-gérance. Cette démarche a été suivie d’un premier effet lors de l’adoption de la loi du 17 décembre 2009 qui a actualisé les références que comporte l’article 42-12 la loi du 30 septembre 1986.

 

up

 

ABROGATION ET CADUCITÉ D’AUTORISATIONS

À la suite de restitutions de fréquences ou de liquidations judiciaires, le Conseil a abrogé plusieurs décisions d’autorisation :

  • Zap FM à Bagnols-sur-Cèze (restitution), le 10 février 2009 ;
  • Phare FM à Reims (liquidation judiciaire), le 24 mars 2009 ;
  • Art Libre FM à Fécamp (restitution), le 5 mai 2009 ;
  • Radio Classique à Châteauroux, Niort, Saint-Amand-Montrond, Vendôme, Châlons-en-Champagne, Rodez, Nevers, Montluçon, Apt, Bastia, Manosque et Roanne (restitutions), le 5 mai 2009 ;
  • RMC à La Loupe (restitution), le 19 mai 2009 ;
  • Fun Radio à Nogent-le Rotrou (restitution), le 26 mai 2009 ;
  • Fréquence Cormorans à Perros-Guirec (restitution), le 23 juin 2009 ;
  • Radio Corti Vivu à Bastia, Corte et Ghisonnacia (restitution), le 7 juillet 2009.

À la suite de la dissolution de l’association Objectifs Jeunes, le Conseil a également prononcé la caducité de l’autorisation de Radio Zygomar à Perpignan, le 10 février 2009.

Le Conseil a remis en jeu ces fréquences, ou va les remettre en jeu prochainement, lors d’appels à candidatures.

 

up

 

RADIO NUMÉRIQUE

La numérisation de la diffusion de la radio donnera un nouvel élan à ce média à l’heure où l’audiovisuel connaît de profondes transformations liées à la généralisation des technologies numériques.

L’appel à candidatures en T-DMB lancé le 26 mars 2008

Le Conseil a lancé, le 26 mars 2008, un premier appel à candidatures pour l’édition de services de radio multiplexés diffusés par voie hertzienne terrestre en mode numérique, sur 19 grands centres urbains répartis sur l’ensemble du territoire, en utilisant des fréquences transitoires.

Le contexte de l’appel, notamment en matière de ressource fréquentielle, a connu des changements significatifs durant la procédure d’appel amenant le Conseil à faire évoluer les modalités de déploiement de la radio numérique dans l’intérêt des opérateurs et du public.

Deux éléments majeurs, mettant fin aux incertitudes initiales, ont sensiblement modifié le contexte du processus de lancement :

  • le schéma national de réutilisation des fréquences libérées par l’arrêt de la diffusion analogique de la télévision,
    approuvé par le Premier ministre le 22 décembre 2008, affectant définitivement la bande III à la radio numérique;
  • la volonté de Canal+ de procéder à un arrêt rapide et échelonné de sa diffusion analogique.

Il est ainsi devenu possible d’utiliser sur certaines zones, dès le lancement de la diffusion de la radio numérique, les fréquences définitives libérées par l’arrêt de Canal+, sans passer par des fréquences provisoires, évitant aux radios les coûts d’une migration des fréquences qui les aurait obligées à investir dans des nouvelles antennes ou sites sans permettre l’amortissement des coûts précédents.

Le Conseil a dès lors décidé, le 26 mai 2009 :

  • le maintien de l’appel dans 3 zones (Marseille et Nice, en substituant des fréquences définitives aux fréquences transitoires ; Paris, maintenue en raison de l’importance du bassin de population concerné et afin d’assurer au lancement de la radio numérique son indispensable viabilité économique), et la sélection immédiate des candidats dans ces trois zones ;
  • la clôture de l’appel dans les 16 autres zones de l’appel, afin de pouvoir les traiter avec des fréquences non contraintes ;
  • le lancement d’une consultation publique sur la planification des fréquences ;
  • le lancement ultérieur de nouveaux appels à candidatures.

Le Conseil a sélectionné des candidats pour les 3 zones (voir annexe) :

  • 55 radios dont 7 nouvelles sur la zone de Paris ;
  • 41 radios dont 12 nouvelles sur celle de Marseille ;
  • 40 radios dont 13 nouvelles sur celle de Nice.

Le 20 octobre 2009, le Conseil a modifié le tableau des allotissements annexé à la décision du 26 mars 2008 dans le cadre du droit de réservation prioritaire en faveur de Radio France, en application de l’article 26 de la loi du 30 septembre 1986.

Les services du Conseil ont, à la suite de la sélection opérée, procédé à la négociation des conventions ou avenants avec les éditeurs sélectionnés, en vue de la délivrance des autorisations.

Lancement de consultations publiques

Le 16 juin 2009, le Conseil a lancé une consultation publique visant à connaître les projets et les attentes des acteurs du marché en matière notamment d’objectifs de couverture par les services radiophoniques, afin d’assurer une gestion globale et optimale du spectre lors du déploiement de la radio numérique terrestre sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Les très nombreuses réponses à la consultation publique (plus de 450) ont donné lieu à une synthèse adoptée par le Conseil le 19 novembre 2009, puis publiée sur son site internet.

Par ailleurs, le Conseil a lancé le 23 juin 2009 une consultation publique relative au déploiement des services relevant de l’article 30-5 de la loi du 30 septembre 1986, aux données associées aux services de la télévision numérique terrestre et de la radio numérique de terre ainsi qu’à la régulation des services de médias audiovisuels à la demande (voir supra).

Mise en place d’une mission de déploiement de la RNT

Le Conseil a décidé le 20 octobre la création d’une mission de déploiement de la radio numérique terrestre, présidée par MM. Rachid Arhab et Alain Méar.

Rassemblant les représentants des éditeurs de services radiophoniques publics et privés, des diffuseurs techniques, des fabricants, du ministère de la culture et de la communication et du secrétariat d’État à la prospective et au développement de l’économie numérique, la mission est destinée à prolonger et exploiter au mieux les résultats de la consultation publique lancée le 16 juin 2009, et de préparer et d’accompagner le développement de la radio numérique.

La réunion d’installation de la mission a eu lieu, sous la présidence de M. Boyon, au siège du Conseil, le 23 novembre.
Au cours de cette réunion, l’ensemble des acteurs présents a confirmé la nécessité de mettre en place la radio numérique terrestre, et le Conseil, déterminé à assurer son succès, s’est employé à assurer les meilleures conditions techniques et économiques de son déploiement.

À l’issue de la réunion, la création de 4 groupes de travail a été annoncée :

  • un groupe de travail Planification, dont l’objectif est la présentation d’une maquette planifiée (sur l’exemple de la
    Normandie) ;
  • un groupe de travail Calendrier, dont l’objectif est de préciser les étapes du calendrier de démarrage de la radio numérique sur les zones de Paris, Marseille et Nice, d’une part, et d’élaborer des propositions de déroulement type des appels en vue du déploiement de la RNT sur l’ensemble du territoire métropolitain, d’autre part ;
  • un groupe de travail Signalisation, dont l’objectif est d’entreprendre la rédaction du profil de signalisation pour la radio numérique terrestre ;
  • un groupe de travail Données associées, dont l’objectif est de proposer un espace de données associées constituant un élément déterminant dans l’attractivité de la RNT.

Les réunions des groupes de travail ont débuté le 15 décembre 2009.

Demandes d’autorisation temporaire et expérimentations

Le 13 octobre 2009, la société Éditions HF a été autorisée à émettre, en mode numérique et en mode analogique, le programme La Radio du salon, du 20 au 22 octobre 2009, à l’occasion du salon Le Radio au Parc des expositions à Paris.

Le 10 février 2009, le Conseil a renouvelé les autorisations attribuées aux sociétés ASF, TDF, TowerCast, VDL, ainsi qu’à l’association D pour mener des expérimentations de radio numérique à Paris, à Lyon et sur l’axe Lyon-Valence jusqu’à la date de délivrance des premières autorisations de radio numérique.

 

up

 

Les radios outre-mer

LES APPELS À CANDIDATURES

CTR de La Réunion et de Mayotte

Par décision du 29 avril 2008, le Conseil a lancé un appel à candidatures ouvert aux services de radio associatifs et commerciaux dans la collectivité départementale de Mayotte. 10 candidats ont été déclarés recevables le 3 mai 2008. Le 16 décembre 2008, le Conseil a présélectionné, au vu de l’avis du conseil général de Mayotte, Radio Série One, Fassiny Ambany, Dziani, Lagon, Mawoua et Caribou FM. Le 12 janvier 2009, le Conseil a autorisé les stations Dziani, Lagon et Mawoua et, le 24 février 2009, Série One, Fassiny Ambany, Yao FM et Caribou FM. Le projet Cocotier a été rejeté.

Dans le département de la Réunion, 42 autorisations sur 46 arriveront à échéance le 8 janvier 2011 (168 fréquences sur un total de 180). Préalablement au lancement d’un appel général à candidatures, le Conseil a lancé, le 3 mars 2009, une consultation publique. En effet, les décisions d’usage de la ressource radioélectrique, qui seront délivrées à l’issue de cette procédure d’autorisation, sont susceptibles de modifier de façon importante le marché en cause. L’appel à candidatures a été ouvert le 8 décembre 2009.

CTR des Antilles-Guyane

En raison de l’arrivée à échéance en janvier 2009 des autorisations de 128 radios (sur un total de 179 fréquences), le Conseil avait lancé, le 13 novembre 2007, d’une part, un pour les départements de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique, d’autre part, un appel pour les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Le travail d’optimisation du spectre réalisé par le Conseil a permis de dégager de nouvelles fréquences et donc de diversifier le paysage radiophonique tout en améliorant la couverture de plusieurs radios existantes. Il a ainsi autorisé, le 12 janvier 2009, 30 radios sur 79 fréquences en Guadeloupe, 28 radios sur 62 fréquences en Martinique, 20 radios sur 44 fréquences en Guyane. Des fréquences planifiées dans le cadre de cet appel sont restées vacantes. Par conséquent, le Conseil a lancé un appel partiel ouvert aux services de radio des catégories A et B sur 28 fréquences encore disponibles dans le département de la Guyane. Le 2 décembre 2009, le Conseil a arrêté une liste des candidats recevables et a saisi le conseil régional de la Guyane pour avis sur ces candidatures

À l’issue de l’appel à candidatures du 13 novembre 2007 pour les Îles du Nord, le Conseil a autorisé, le 12 janvier 2009, 9 radios sur 18 fréquences.

 

up

 

RECONDUCTION D’AUTORISATIONS

CTR des Antilles-Guyane

Le 3 mars 2009, le Conseil a statué favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, les autorisations des stations Youth Radio, Radio Saint-Martin et Radio Transat dans les Îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy).
L’autorisation de Radio Transat a été reconduite le 15 juillet 2009 ; celle de Youth Radio le 10 novembre 2009.

Le 24 mars 2009, le Conseil s’est prononcé favorablement sur la possibilité de reconduire, hors appel à candidatures, l’autorisation de l’association Radio Sofaïa qui émet en Guadeloupe.

CTR de Nouvelle-Calédonie

Les autorisations de Radio Djiido, Radio Rythme Bleu et de NRJ Nouméa ne peuvent plus être reconduites et il incomberait au Conseil d’organiser un appel à candidatures afin de délivrer de nouvelles autorisations d’usage de fréquences.

Cet appel à candidatures interviendrait la veille de la date à laquelle le Congrès devra s’interroger, conformément aux dispositions de l’article 27 de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie, sur un éventuel transfert de la compétence en matière audiovisuelle.

Alors que la délivrance de nouvelles autorisations d’émettre figerait le paysage radiophonique calédonien pour une durée globale de 15 ans, la prorogation, par voie législative, des autorisations en vigueur préserverait la possibilité soit, pour la collectivité, d’intervenir en matière audiovisuelle, soit, pour le Congrès, de prendre le temps de la réflexion avant de se prononcer.

À la suite des propositions faites par le Conseil (Voir rapport annuel 2008), les autorisations en cause ont été prorogées jusqu’au 31 décembre 2011, en vertu des dispositions de l’article 65 de la loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer.

CTR de Paris

Les autorisations délivrées aux stations de Saint-Pierre-et-Miquelon (Radio Archipel FM 103,3 et Radio Atlantique) sont venues à échéance le 11 juin 2009. L’association Échos (Radio Oxygen), dont l’autorisation expirait également le 11 juin 2009, a renoncé à l’exploitation de sa fréquence.

Le Conseil avait statué favorablement, le 10 juin 2008, sur la possibilité de recourir à la procédure de reconduction, hors appel à candidatures, des autorisations en cause.

Le conseil exécutif de Saint-Pierre-et-Miquelon, consulté conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales, a émis, le 9 mars 2009, un avis favorable sur les projets de décisions portant reconduction des autorisations de Radio Archipel FM 103,3 et de Radio Atlantique. Le 5 mai, le Conseil a reconduit les autorisations des deux stations.

 

up

 

AUTORISATIONS TEMPORAIRES

CTR des Antilles-Guyane

Le 3 mars 2009, le Conseil a attribué, compte tenu des spécificités du paysage radiophonique guyanais, 7 autorisations temporaires de neuf mois (UDL, Ussaf, La Gabrielle, Tour de l’Isle, MIG, JAM et ITG).

CTR de la Réunion et de Mayotte

Le 6 octobre 2009, le Conseil a refusé l’autorisation temporaire demandée par l’association Télé Pays en vue de l’exploitation d’un service de radio privé de catégorie A à La Saline (zone de Saint-Gilles-Les-Bains). S’agissant en fait d’un projet pérenne, cette demande relevait d’un appel à candidatures.

 

up

 

AVIS SUR DES PROJETS DE CESSION AVEC LOCATION-GÉRANCE

Le Conseil a été saisi, en juin 2009, de deux plans de cession avec une période préalable de location-gérance et d’un plan de continuation visant au redressement de la société Antilles Télévision qui exploite un service de télévision locale du même nom dans le département de la Martinique. Il a émis, au cours de sa séance plénière du 21 juillet 2009, un avis favorable sur le plan de continuation présenté par la société Antilles Télévision et un avis défavorable sur les deux plans de cession.

 

up

 

CONVENTION AVEC LA NOUVELLE-CALÉDONIE

La convention conclue entre le CSA et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, le 22 juin 2004 en application de l’article 37 de la loi organique du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie, a institué une commission de travail.

Cette commission, dont la mission est de procéder régulièrement à des échanges d’informations relatifs à l’exercice de la régulation audiovisuelle et à la transposition de ses règles en prévision du transfert de la compétence mentionnée à l’article 37 de la loi organique précitée, s’est réunie le 7 septembre 2009. Cette séance de travail a été essentiellement consacrée à l’examen de l’ordonnance n° 2009-1019 du 26 août 2009 portant extension et adaptation outre-mer des dispositions relatives à la télévision numérique terrestre, au développement du réseau de France Inter et à l’examen d’un projet de télévision locale calédonienne.

 

up

 

9. L’ACTIVITÉ DES COMITÉS TECHNIQUES RADIOPHONIQUES

Avant d’être modifié par la loi du 5 mars 2009, l’article 29-3 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de
communication définissait ainsi les compétences des comités techniques radiophoniques (CTR) : « Des comités techniques, constitués par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, assurent l’instruction des demandes d’autorisation visées aux articles 29 et 29-1 et l’observation de l’exécution des obligations qu’elles contiennent. Ils peuvent également, à la demande du Conseil, participer à l’instruction des demandes d’autorisations mentionnées aux articles 30 et 30-1 concernant des services de télévision locale et participer à l’observation de l’exécution des obligations contenues dans les autorisations. »

La loi du 5 mars 2009 y a ajouté les dispositions suivantes : « Ils peuvent statuer, dans des conditions fixées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, sur la reconduction des autorisations délivrées en application des articles 29, 29-1, 30 et 30-1, pour les services à vocation locale, dans les conditions prévues à l’article 28-1, sur les demandes de modification non substantielle des éléments de l’autorisation ou de la convention et sur la délivrance, dans leur ressort territorial, des autorisations temporaires prévues à l’article 28-3. Dans ce cas, le président du comité technique peut signer l’autorisation et la convention y afférentes. Les comités techniques peuvent également organiser, dans leur ressort, les consultations prévues à l’article 31. »

Un groupe de travail, présidé par M. Alain Méar, a été constitué pour définir les conditions d’application de ces nouvelles dispositions portant extension des compétences des CTR. Ce groupe, composé de trois présidents de CTR, d’un secrétaire général et d’un attaché technique régional, a préparé un projet de délibération adopté par le Conseil le 10 novembre 2009 (voir annexe). Cette délibération est entrée en vigueur le 1er janvier 2010.

Au cours de l’année 2009, deux réunions organisées à Paris le 4 février et le 11 décembre ont regroupé les présidents, les secrétaires généraux et les attachés techniques régionaux de l’ensemble des comités techniques radiophoniques. Ces réunions ont permis des échanges fructueux avec les différents services du Conseil.

On trouvera en annexe les modifications intervenues dans la composition des CTR durant l’année 2009, ainsi que les renouvellements de mandats.

 

up