2021 : La représentation des femmes à la télévision et à la radio - Rapport sur l'exercice 2020
Dans la continuité des résultats enregistrés en 2019, la part des femmes présentes à l’antenne – télévision et radio confondues – se stabilise à 41 % (contre 59 % d’hommes). Si les radios marquent le pas (39 % soit -1 point par rapport à 2019), les télévisions présentent un taux en hausse (43 % soit +1 point par rapport à 2019) et continuent de se rapprocher de la parité.
Reste qu'à présence égale, les femmes s'expriment toujours moins que les hommes. Le temps de parole des femmes à l’antenne - télévision et radio confondues -, mesuré automatiquement par l’INA, est inférieur au taux de présence et est relativement stable par rapport à 2019 (35 %).
Rapport 2020 sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio.
2020 : La représentation des femmes dans les médias audiovisuels pendant l'épidémie de Covid-19
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (devenu l’Arcom depuis le 1er janvier 2022) a mené une étude afin de déterminer si les inégalités de représentation des femmes et des hommes dans les médias audiovisuels se sont accentuées pendant la crise liée à l'épidémie de Covid-19.
Dans son dernier rapport sur la « Représentation des femmes à la télévision et à la radio », le Conseil supérieur de l’audiovisuel (nouvellement l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) relevait que la place des femmes dans les médias audiovisuels avait continué de s’améliorer en 2019, tout en étant loin encore de refléter fidèlement la réalité de la société française. Cette question se pose avec une acuité particulière pendant la crise liée à la pandémie de Covid-19, compte tenu de l’importance du rôle joué par les médias d’information et par la hausse de leurs audiences. Certaines publications en cette période ont d’ailleurs suscité le débat.
Le CSA a réalisé une étude, à partir de données qu’il a collectées, avec pour objectif de déterminer, en s’appuyant sur un panel de programmes, si les inégalités de représentation des femmes et des hommes dans les médias audiovisuels se sont accentuées pendant cette crise, à l’image de ce qui a pu être relevé dans le reste de la société.
Rapport sur la représentation des femmes dans les médias audiovisuels pendant l'épidémie de Covid-19
Mars 2020 : Présence des femmes dans les médias audiovisuels : Le CSA relève des progrès dans son rapport notamment à la radio
Comme chaque année, le Conseil supérieur de l’audiovisuel publie son rapport sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio. L’exercice 2019, réalisé en collaboration avec l’INA, révèle une amélioration de la présence des femmes sur les antennes, notamment à la radio.
L’avertissement prononcé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel aurait-il porté ses fruits ? Dans son rapport 2019 sur la représentation des femmes dans les médias audiovisuels, le CSA note des progrès, notamment à la radio.
Le rapport 2019 note que pour la première fois, la part des femmes présentes à l’antenne –télévision et radio confondues- dépasse la barre des 40% (41% contre 59% d’hommes). Soit une progression de 2 points par rapport à l’année 2018.
Entre la télévision et radio, le constat était jusqu’à lors établi : le premier média présentait toujours plus de femmes sur ses antennes que le second.
Les derniers constats du CSA montrent que cet écart se résorbe puisque, pour la première fois, la part des femmes à la radio atteint la barre des 40% (+3 points par rapport à 2018) alors que cette même part à la télévision reste stable (42%).
Représentation des femmes à la télévision et à la radio - Rapport sur l'exercice 2019
Mars 2019 : Une présence de femmes en légère baisse sur les antennes - télévision et radio confondues - par rapport à 2017
Pour la quatrième année consécutive, les chaînes de télévision et de radio ont remis au CSA, comme l’a demandé le législateur, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs sur la représentation des femmes et des hommes dans leurs programmes.
Chiffres clés :
- Une présence de femmes en légère baisse sur les antennes - télévision et radio confondues - par rapport à 2017 (39 % soit -1 point), ce qui représente une contreperformance préoccupante et provient de la moyenne des radios (37 % soit -1 point). En revanche, les télévisions sont stables (42 %).
- La sous-représentation des femmes aux heures de fortes audiences, à la télévision, perdure : 29 % sur la tranche 21h-23h (-4 points par rapport à 2016) contre 42 % au global.
- Les deux catégories dans lesquelles les proportions de femmes sont les plus élevées - présentatrices (47 %) et journalistes (38 %) - connaissent, pour la première fois depuis 2016, des baisses (respectivement -1 et -2 points).
- Le taux d’expertes, télévision et radio confondues, continue de progresser (37 % d’expertes, soit +2 points par rapport à 2017 et +7 points par rapport à 2016).
- La proportion d’invitées politiques, télévision et radio confondues, est toujours aussi faible (27 % soit -5 points par rapport à 2016) alors même que les femmes n’ont jamais été aussi bien représentées à l’Assemblée Nationale (39 %).
Rapport sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio - Exercice 2018
Le 6 mars 2018 : Rapport sur la représentation des femmes dans les médias audiovisuel
En 2018, pour la troisième année consécutive, conformément à la délibération n° 2015-2 relative au respect des droits des femmes, les chaînes de télévision et de radio ont remis au CSA, les indicateurs qualitatifs et quantitatifs sur la représentation des femmes et des hommes dans leurs programmes pour l’exercice 2017. L’analyse des données transmises par les chaînes de télévision et de radios a permis au CSA de relever les tendances, encourageantes, suivantes :
- Une présence des femmes en légère hausse sur les antennes - télévision et radio confondues - par rapport à 2016 (40% soit +2 points) ;
- Une sous-représentation des femmes à la télévision, aux heures de fortes audiences (29% sur la tranche 18h-20h contre 42% au global) ;
- Une hausse du taux d’expertes (+5 points) par rapport à 2016, télévision et radio confondues (35% d’expertes vs. 65% d’experts) ;
- Une part d’expertes beaucoup plus importante sur les chaînes généralistes du service public par rapport aux chaînes généralistes privées - TF1, Canal+, M6 - (41% vs. 27%) ;
- Une hausse importante du taux d’expertes à la radio (+8 points) par rapport à 2016 (37% vs. 29%) ;
- La catégorie « invité politique » est celle, télévision et radio confondues, qui compte le moins de femmes (27%). Une baisse significative de ce taux a même été relevée par rapport à l’exercice 2016 (-5 points).
2017 : un cadre juridique élargi et une étude sur la représentation des femmes dans les publicités télévisées
Le 27 janvier 2017, la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté a confié au CSA une compétence spécifique en matière de lutte contre le sexisme au sein des publicités[1] ; à présent, il est chargé de veiller au respect de la dignité de toutes les personnes et à l'image des femmes qui apparaissent dans les publicités audiovisuelles. Déterminés à contribuer activement à cette cause, le CSA a réalisé et publié, le 31 octobre 2017, une étude relative à l’image des femmes dans les publicités télévisées.
Cette étude menée, qui a procédé au visionnage de 2 055 diffusions de publicités sur l’ensemble des chaînes historiques et des nouvelles chaînes de la TNT, soit vingt-quatre chaînes, entre octobre 2016 et avril 2017, a permis d’obtenir des données chiffrées inédites rendant compte d’un premier état des lieux de la représentation des femmes dans les publicités télévisées[2]. Si tous les stéréotypes de genre véhiculés dans les publicités télévisées ne sont pas nécessairement dégradants, le CSA a cependant constaté la représentation récurrente de stéréotypes de genres.
Les constats issus de cette étude ont conforté sa conviction de la nécessité de mener plus avant des réflexions relatives à l’influence des stéréotypes de genre sur les téléspectateurs mais également sur les moyens d’identifier les stéréotypes mis en scène dans ces messages.
C’est dans ce cadre que, le 4 décembre 2017, le CSA a rencontré les professionnels du secteur - l’Union des Annonceurs (UDA), l’Association des Agences Conseil en Communication (AACC), l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) et la filière « La communication » -. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger avec eux sur les voies d’actions et les moyens permettant de lutter efficacement contre les stéréotypes de genre véhiculés dans les publicités télévisées. Elle a permis, sous l’impulsion de la Conseillère, Madame Sylvie Pierre-Brossolette, d’initier la rédaction d’une charte d’engagements volontaires pour la lutte contre les stéréotypes sexuels, sexistes et sexués dans la publicité qui a été signée le 6 mars 2018.
8 mars 2016 : un premier rapport sur la présence des femmes dans les programmes de télévision et de radio
Pour la première année, les chaînes de télévision et de radio ont remis au CSA les indicateurs qualitatifs et quantitatifs sur la représentation des femmes et des hommes dans leurs programmes.
Réalisé en concertation avec les opérateurs, ce premier rapport pour l’année 2015 a révélé une représentation globale des femmes à l’antenne qui devait encore être améliorée. En effet, le rapport indique que les femmes sont moins représentées parmi les invités experts, politiques et autres intervenants –même s’il souligne qu’elles sont représentées à parité chez les présentateurs, animateurs et journalistes-.
Le CSA a cependant noté avec satisfaction qu’un nombre significatif de programmes contribuant à la lutte contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes avait été diffusé en 2015.
Consultez le premier rapport sur la présence des femmes à la télévision et à la radio
Février 2015 : adoption d'une délibération sur les droits des femmes dans les médias audiovisuels
L’année 2015 a été marquée par l’adoption de la délibération n°2015-2 du 4 février 2015 relative au respect des droits des femmes qui précise les conditions d’application de la loi n°2014-873 du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Cette loi, confie au CSA notamment la mission de veiller : « d’une part, à une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes des services de communication audiovisuelle et, d’autre part, à l’image des femmes qui apparaît dans ces programmes notamment en luttant contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein du couple ».
La délibération est applicable à France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, TF1, TMC, HD1, NT1, LCI, M6, 6Ter, W9, Paris Première, Canal +, I>Télé, D8, D17, NRJ 12, Chérie 25, NRJ, Nostalgie, RTL, Fun radio, Gulli, Europe 1, Virgin radio, RMC Découverte, RMC, BFM TV, L’Equipe 21 et Numéro 23. Les autres services de télévision et de radio peuvent décider de s’y soumettre volontairement.
Consultez le texte de la délibération du 4 février 2015 relative au respect des droits des femmes
Juillet 2014 : publication de trois études sur les stéréotypes féminins
Avant même que la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui entend confier au CSA la mission de veiller à l’image des femmes dans les programmes audiovisuels, notamment en luttant contre les stéréotypes sexistes qui peuvent y apparaître, soit votée, le CSA a décidé de procéder à une étude objective des éventuels stéréotypes véhiculés dans certains programmes : fictions, divertissements, animation.
Janvier 2013 : création du groupe de travail "Droits des femmes"
La création du groupe de travail « Droits des femmes » en janvier 2013 qui répond à une des préconisations du rapport de septembre 2008 de la Commission sur l’image des femmes qui souhaitait que soit « identifier une mission sur l’image des femmes au sein du CSA » a permis de franchir une nouvelle étape sur cette question.
Ce groupe de travail a défini pour l’année 2013/2014 les principaux axes de son action.
En février 2014 a été publié un premier bilan des travaux de ce groupe de travail.
La question des droits des femmes a trouvé un premier relais dans l’action du CSA au travers des travaux sur la diversité.
En mars 2008, un Observatoire de la diversité dans les médias audiovisuels composé de personnalité médiatiques, a été créé afin de suivre les actions mises en œuvre par les télévisions s’agissant de la diversité prise dans toutes ses composantes (origine, âge, sexe, handicap…). L’Observatoire s’appuie sur un baromètre de suivi des programmes.
La délibération n° 2009-85 du 10 novembre 2009 modifiée vise à favoriser la représentation de la diversité de la société française dans les programmes des chaînes nationales hertziennes gratuites, de Canal + et de toutes les radios qui souhaitent s’y soumettre. Cette délibération comporte des engagements des éditeurs pour améliorer la représentation de la diversité (origine, âge, sexe, handicap…). Ces engagements couvrent les modalités contractuelles de commande des programmes, les représentations à l’antenne, la pédagogie des bonnes pratiques auprès des responsables de la programmation et de la rédaction. Cette délibération prévoit également l’obligation pour l’éditeur de fournir chaque année avant le 31 mars un bilan du respect de ses engagements.
Le CSA a participé au colloque organisé le 7 décembre 2011 par la Commission sur l’image des femmes dans les médias à l’occasion de la remise de son rapport annuel Les Expertes : bilan d’un an d’autorégulation.
Le rapport Les Expertes : bilan d'une année d'autorégulation
En janvier 2012, le premier rapport sur l’application des articles 27-1 et 28 de la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites aux femmes a été remis à la Commission des Lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République de l’Assemblée nationale
Enfin, le CSA s’est associé à l’édition 2013 du Guide des expertes.
Depuis 2008, le Gouvernement travaille plus activement sur la question de l’image des femmes dans les médias
- Commission sur l’image des femmes dans les médias mise en place dès 2008, pérennisée en 2009 à la demande du Premier Ministre. En mai 2011 par voie d’arrêté, la ministre des solidarités et de la cohésion sociale a installé la commission sur l’image des femmes dans les médias (présidée par Michèle Reiser) et prévu son rattachement au ministre en charge des droits des femmes. Cette commission a produit notamment deux rapports et engagé une démarche d’autorégulation avec les médias qui a abouti à la signature d’un acte d’engagement tripartite en octobre 2010. Cette commission sur l’image des femmes dans les médias a été supprimée en début d’année 2013 au bénéfice d’un transfert de ses missions au Haut Conseil.
Acte d'engagement pour une démarche d'autorégulation
- Par décret n° 2013-8 du 3 janvier 2013 du Premier ministre, l’Observatoire de la parité a été remplacé par le Haut Conseil à l’égalité hommes-femmes installé le 8 janvier par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en présence de la ministre des Droits des femmes, Mme Najat Vallaud-Belkacem et présidé par Mme Danielle Bousquet. La mission du Haut Conseil est « d'assurer la concertation avec la société civile et d'animer le débat public sur les grandes orientations de la politique des droits des femmes et de l'égalité, notamment en ce qui concerne la lutte contre les violences de genre, la place des femmes dans les médias et la diffusion de stéréotypes sexistes, la santé génésique, l'égal accès aux fonctions publiques et électives et la dimension internationale de la lutte pour les droits des femmes ».
Ces démarches des pouvoirs publics appellent la mise en place d’une compétence particulière attribuée à une instance de régulation qui puisse assurer le contrôle des engagements souscrits, faute de quoi ces engagements pourraient demeurer sans réelle portée.
[1] Cf. article 14 de la loi du 30 septembre 1986.
[2] Etude du CSA relative à l’image des femmes dans les publicités télévisées