Le choix de procéder à des rediffusions de programmes relève de la liberté éditoriale des chaînes. Toutefois, conformément à l’article 13 du décret du 2 juillet 2010, certaines chaînes (TF1, France 2, France 3, France 5, M6) ont l’obligation de diffuser annuellement au minimum 120 heures d’œuvres européennes ou d’expression originale française qu’elles n’ont pas précédemment programmées, à des heures d’écoute significatives (c’est-à-dire dont la diffusion commence entre 20 heures et 21 heures). Elles s’acquittent de cette obligation.
Le cas des rediffusions reste une préoccupation du Conseil qui, dans l’intérêt du téléspectateur, a tenu à ce que les conventions des six nouvelles chaînes en haute définition de la TNT comportent une obligation de diffusion de programmes inédits.
À partir du moment où le minimum imposé est respecté, rien n’interdit à une chaîne de rediffuser un programme dès lors qu’elle s’est acquittée des droits correspondants auprès du producteur et des ayants droit.
Les rediffusions ne sont pas synonymes de mauvaises audiences. Certaines rediffusions de films peuvent même obtenir de très bons résultats d’audience, comparables voire supérieurs à ceux de leur première diffusion.
L’objectif d’une chaîne étant de maximiser l'audience pour chaque programme diffusé, les rediffusions sont souvent le résultat d’un choix quasiment stratégique. Par exemple, l’association d’un épisode inédit avec un ancien épisode d’une même série au cours d’une soirée permet aux chaînes de conserver leur public entre la première et la deuxième partie de la soirée. De même, la multidiffusion de certains dessins animés répond bien aux attentes des enfants qui apprécient de voir et revoir les épisodes des programmes qu’ils aiment, tout comme ils le font avec leurs livres préférés.