Le CSA et l’Hadopi sont devenus l’Arcom, rendez-vous sur arcom.fr Le CSA et l’Hadopi sont devenus l’Arcom, rendez-vous sur arcom.fr

Décision du CSA

Une union des instances francophones de régulation est en préparation

Publié le

A l'initiative de l'Agence intergouvernementale de la francophonie, une rencontre s'est déroulée le 20 septembre 2001 au siège du CSA dans le but de poser les fondations d'une union des instances francophones de régulation audiovisuelle.

Parmi les personnalités présentes figuraient les présidents des instances de régulation de plusieurs pays francophones : Evelyne Lentzen pour la Belgique, Abdelhadi Mahfouz pour le Liban, Pierre-Marie Dong pour le Gabon, Thimothée Adanlin pour le Bénin, Aboubakari Kio Koudize pour le Niger et Luc Tio pour le Burkina Faso.

« Le défi de la francophonie dans le secteur audiovisuel ne pourra être relevé que s'il s'inscrit dans le cadre d'une coopération instituée, et donc soutenue, réunissant tous les acteurs concernés », a déclaré Dominique Baudis en rappelant la volonté permanente du CSA de s'insérer dans différents pôles de collaboration : l'EPRA, qui regroupe, depuis 1995, les instances de régulation européennes, le Réseau des instances de régulation méditerranéennes, créé en 1997, enfin le Réseau des instances africaines de régulation de la communication, qui a vu le jour en 1998. « La constitution de ce nouveau réseau trouve son plein écho au coeur même des missions du Conseil, a-t-il poursuivi. En effet, ce qui ferait la spécificité de cette union serait la préservation de la culture francophone dans la pratique de la régulation, mais aussi à travers la constitution d' un espace audiovisuel francophone et dans les programmes audiovisuels qui sont aujourd'hui les principaux vecteurs de la culture et de la langue. »

Cet objectif ne saurait cependant faire oublier la nécessité du respect du pluralisme : « Une culture ne peut être figée et univoque, tout comme une langue ne peut être sédentaire, a souligné le président du CSA. La langue doit être nomade et sans cesse enrichie. Chaque pays francophone, et même chaque région française possède sa propre appropriation du français, qu'i l ne s'agit en aucun cas de faire disparaître. La survie de la langue française passe nécessairement par la préservation de son identité polymorphe ». La création de l'instance pourrait être décidée lors du prochain Sommet de la francophonie.

L'audiovisuel n'est pas le seul secteur à se structurer ainsi autour d'une collaboration francophone. Plusieurs institutions de défense des libertés publiques se sont d'ores et déjà constituées en réseau, avec le soutien de l'Agence intergouvernementale pour la francophonie : les cours constitutionnelles depuis 1997, les médiateurs depuis 1998 et les cours de cassation depuis l'an 2000.