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Décision du CSA

Reportages consacrés au "cartel du yaourt" sur France2 : réponse au plaignant

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Assemblée plénière du

Le Conseil a été saisi par le directeur général délégué de la Laiterie de Saint-Malo au sujet de deux reportages consacrés au « cartel du yaourt » diffusés le 24 février 2015 dans le Journal de 13 heures et dans le Journal de 20 heures de France 2.

Le plaignant déplorait que les journalistes aient donné des informations confidentielles et que la Laiterie de Saint-Malo ait été présentée comme prétendue membre du cartel. Il regrettait par ailleurs que des employés du groupe dont la Laiterie de Saint-Malo est une filiale aient été interrogés au Salon de l’Agriculture et que le contenu des reportages ait donné une image faussée de l’entreprise, dans la mesure où ceux-ci laisseraient à penser qu’elle aurait eu un rôle particulièrement important dans ledit cartel. Le plaignant rappelait enfin que l’Autorité de la concurrence n’avait, lors de la diffusion de ces sujets, pas encore rendu sa décision, déplorant que la présomption d’innocence de l’entreprise n’ait pas été respectée.

Le Conseil a relevé que les reportages s’étaient contentés de reprendre les informations parues dans la presse concernant l’entente sur laquelle l’Autorité de la concurrence allait bientôt rendre sa décision à l’issue de trois années d’enquête. Par ailleurs, les journalistes ont veillé à utiliser systématiquement le mode conditionnel lorsque les faits étaient expliqués aux téléspectateurs.

De plus, le nom de la Laiterie de Saint-Malo n’a, à aucun moment, été cité à l’antenne, même si son logo est apparu très furtivement à l’écran, au même titre que ceux de toutes les entreprises mises en cause. Dans le Journal de 20 heures, les journalistes se sont effectivement rendus au Salon de l’Agriculture afin d’interroger les salariés du groupe. Le nom du groupe n’a, pour autant, pas été cité. Si son logo est apparu très rapidement à l’écran, le Conseil a estimé que seuls les téléspectateurs ayant une bonne connaissance du secteur étaient susceptibles de faire le lien entre le groupe et la Laiterie de Saint-Malo. Par ailleurs, il ressort des commentaires des salariés que ceux-ci semblaient ignorer l’affaire. Ils n’ont pas été présentés comme ayant eu connaissance des faits reprochés à leur entreprise.

Le Conseil a répondu en ce sens au plaignant.