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Décision du CSA

Reportage "Une Française au sein de Daech" diffusé le 1er novembre 2017 : réponse au plaignant

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Assemblée plénière du

Le CSA a été saisi à la suite de la diffusion sur France 2, le 1er novembre 2017 dans l’édition du 20h, du témoignage d’une djihadiste française ayant rallié l’Etat islamique et qui, à l’issue de la défaite de Daech à Raqqa en Syrie, souhaiterait revenir en France afin d’y être jugée. 

Les plaignants considéraient que l’interview participait à la « propagande pour Daech ».

L’article 35 du cahier des charges de France Télévisions prévoit que « France Télévisions assure l’honnêteté, la transparence, l’indépendance et le pluralisme de l’information ainsi que l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion. Les questions prêtant à controverse doivent être présentées de façon honnête et l’expression des différents points de vue doit être assurée. (…). La société fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information. »   

S’agissant de la façon dont l’interview a été menée par le journaliste, le Conseil a constaté que ce dernier n’a pas essayé de préserver son interlocutrice mais l’a plutôt confrontée aux crimes commis par l'Etat islamique ainsi qu’à ses responsabilités de mère. Malgré l’apparente fragilité de la jeune femme, il a relevé que le journaliste n’a pas hésité à lui poser des questions qui ont mis en exergue ses contradictions et ses limites.

En outre, le Conseil a noté un réel effort de contextualisation de l'entretien qui a été fait par la rédaction de France 2. En effet, la séquence litigieuse a été suivie d'un entretien avec le reporter, lequel a livré son regard sur l'interview. Il y expliquait ainsi que les trois heures d'entretien avec la jeune femme lui ont laissé « un sentiment mitigé », et que la jeune française lui a semblé « toujours embrigadée », rejetant « le modèle français, le modèle républicain et ses valeurs ». À aucun moment le document ne s’est montré indulgent ou complaisant avec la djihadiste interviewée.

Dans ces conditions, au regard des précautions prises afin d’assurer la rigueur dans la présentation et le traitement de l’information concernant ce sujet sensible, le CSA ne s’estimait pas fondé à intervenir auprès de la société France Télévisions.