Parmi les multiples actions que mène le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) dans le cadre de la protection des mineurs, une attention particulière est portée à la protection du jeune public face aux contenus qui ne leur sont pas adaptés.
Constatant que le niveau de violence augmentait au fil des années à la télévision, le CSA a établi avec les chaînes un système commun de classification des programmes : la signalétique jeunesse.
>> Consultez le dossier du CSA sur La signalétique jeunesse.
Diffusés à la télévision, à la radio et sur les services de médias audiovisuels à la demande (SMAD), deux spots TV et deux spots radio produits par le CSA mettent en scène, dans l’un, une petite fille et dans l’autre, un adolescent expliquant ce qu’ils ont respectivement ressenti en voyant des images choquantes.
2 spots TV de la campagne (« en famille » et « entre amis »)
2 spots radio de la campagne (« en famille » et « entre amis »)
Quelle signalétique pour quel contenu ?
Depuis 2005, une recommandation sur la signalétique jeunesse et la classification des programmes définit les différentes catégories de programme et fixe leurs conditions de programmation.
Chaque chaîne constitue en son seinune commission de visionnage qui lui recommande une classification des programmes.
La chaîne respecte la classification des programmes selon cinq degrés d'appréciation de l'acceptabilité de ces programmes au regard de la protection de l'enfance et de l'adolescence et leur applique la signalétique correspondante :
Pictogramme |
Signification |
Horaires de diffusion |
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les programmes comportant certaines scènes susceptibles de heurter les mineurs de 10 ans. |
Pendant la journée, sous condition les horaires de ces programmes sont laissés à l'appréciation de l'éditeur, étant entendu que cette diffusion ne peut intervenir dans les émissions destinées aux enfants. |
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les œuvres cinématographiques interdites aux mineurs de 12 ans ainsi que les programmes pouvant troubler les mineurs de 12 ans, notamment lorsque le programme recourt de façon répétée à la violence physique ou psychologique. |
pour les chaînes cinéma et les services de paiement à la séance, ces programmes ne doivent pas être diffusés le mercredi avant 20 h 30. Pour les autres services de télévision, ces programmes ne doivent pas être diffusés avant 22 heures. A titre exceptionnel, il peut être admis une diffusion après 20 h 30 de programmes de cette catégorie, sauf les mardis, vendredis, samedis, veilles de jours fériés et pendant les périodes de vacances scolaires. |
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les œuvres cinématographiques interdites aux mineurs de 16 ans, ainsi que les programmes à caractère érotique ou de grande violence, susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs de 16 ans. |
ces programmes sont diffusables seulement après 20 h 30 sur les chaînes cinéma et les services de paiement à la séance et après 22 h 30 sur les autres services de télévision ; |
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Les films interdits aux moins de 18 ans ainsi que les programmes pornographiques ou de très grande violence, réservés à un public adulte averti et qui peuvent nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des moins de 18 ans. |
Entre minuit et 5h Diffusion soumise au respect de la recommandation n° 2004-7 du 15 décembre 2004. |
Et pour les journaux télévisés ?
De manière générale, il est déconseillé de laisser les enfants de moins de 8 ans regarder les journaux télévisés et les chaînes d’information.
La signalétique n’est pas présente dans les journaux télévisés. Le présentateur doit avertir clairement le public avant de montrer des images difficiles ou des témoignages relatifs à des événements particulièrement dramatiques. Cet avertissement permet à l’adulte d’éloigner les plus jeunes de l’écran.
Et pour les clips (vidéomusiques) ?
Compte-tenu de leur brièveté et de l’absence d’annonce avant leur diffusion, les chaînes n’ont pas l’obligation d’apposer systématiquement une signalétique sur les clips vidéo.
- Elles choisissent néanmoins parfois de faire apparaître le pictogramme « déconseillé aux moins de 10 ans », lorsqu’elles le jugent nécessaire
- En journée, les chaînes donnent la priorité aux versions expurgées des images susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public, lorsqu’elles existent
- Elles doivent respecter la contrainte horaire de diffusion après 22 heures des clips susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public (recommandation du 7 juin 2005).
L'importance d'ouvrir le dialogue
Quel que soit l’âge des enfants, il est important de dialoguer avec eux, pour les aider à comprendre et exprimer leurs émotions et à développer leur esprit critique. Si votre enfant a été choqué par une image, exprimer ce qu’il a ressenti pourra minimiser l’impact que cette image a pu avoir sur lui. Ce sera aussi l’occasion de consolider ses repères et sa représentation du monde qui l’entoure.
Retrouvez le tuto du CSA : « Comment parler à votre enfant s’il a vu une image qui l’a choqué ? »
Professionnels, vous pouvez télécharger ici les pictogrammes de la signalétique jeunesse du CSA et messages d’avertissements.