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La « caméra cachée » : quelles sont les limites de son utilisation ?

Le public associe souvent la « caméra cachée » à des émissions de divertissement type la célèbre Surprise sur  prise où des personnes parfois connues se font piéger dans des situations cocasses. Mais il existe d’autres contextes dans lesquels ce procédé est employé, en particulier par les programmes d’information.

 

Des téléspectateurs s’interrogent régulièrement sur l’utilisation de la caméra cachée dans les magazines d’information comme Les infiltrés, Envoyé spécial sur France 2, ou encore Zone interdite sur M6 ou dans des programmes humoristiques, comme Action discrète sur Canal +.

 

Son utilisation fait parfois débat, certains estimant que l’information et les témoignages n’ont plus la même valeur lorsqu’ils sont obtenus à l’insu des personnes interrogées. Toutefois, cette utilisation est bel et bien permise, à condition de respecter plusieurs règles.

  

Un procédé compatible avec la liberté de communication

 

La technique de la caméra cachée n’est pas condamnable en soi et s’inscrit dans le prolongement de la liberté de communication. Son usage peut même s’avérer nécessaire dans certains cas, notamment lorsque les informations sont difficiles à obtenir par un autre moyen.

 

 

Un cadre juridique précis

 

Toutefois, afin que l’utilisation de la caméra cachée soit limitée aux nécessités de l’information du public, et pour éviter les risques de dérive, les chaînes doivent respecter certaines règles :

- Le recours à la caméra cachée doit être réservé aux situations dans lesquelles l’information n’aurait pas pu être obtenue différemment ;

- Le recours à ce procédé doit être porté à la connaissance du public, de façon à ce qu’il ne subsiste aucun ambiguïté lors de la diffusion des images sur le fait que les propos sont tenus par des personnes qui ne sont a priori pas conscientes que la scène est enregistrée ;

- Les personnes filmées ou enregistrées à leur insu par ce processus n’ayant généralement pas donné leur accord pour la diffusion de leur image ni de leurs propos, il est nécessaire qu’elles ne soient pas identifiables lors de la diffusion de l’enregistrement. C’est pourquoi, il revient à la chaîne de garantir l’anonymat des personnes et des lieux filmés en caméra cachée.