L'attribution des fréquences FM aux opérateurs s'est effectuée au fil des ans zone par zone, dans le cadre des appels à candidatures successifs lancés par le CSA. Chaque zone dispose d'un nombre de fréquences particulier, qui varie en fonction de ses caractéristiques géographiques et notamment du relief, mais également des fréquences déjà utilisées dans les zones voisines. Ainsi, tout le spectre de la bande FM n'est pas possible à utiliser dans l'ensemble des zones.
En outre, il est particulièrement difficile d'utiliser une fréquence unique pour une radio sur l'ensemble du territoire, car la reprise d'une même fréquence sur des émetteurs installés à intervalles trop rapprochés génère des phénomènes de brouillage importants qui ne permettent pas d'assurer un confort d'écoute suffisant. Retenir le principe d'une fréquence unique aurait ainsi pour conséquence de diminuer le nombre d'émetteurs possibles à installer et, par voie de conséquence, la couverture du territoire.
Aujourd'hui, quelques stations à vocation nationale disposent cependant, dans un certain nombre de régions suffisamment éloignées les unes des autres, d'une fréquence identique. Néanmoins, il est impossible d'attribuer celle-ci partout et notamment dans de nombreuses zones frontalières car il n'est pas rare que ladite fréquence soit déjà en service dans les pays voisins.
Un seul cas de figure déroge à cette règle essentielle de la planification des fréquences : les radios d'autoroutes qui disposent sur l'ensemble du territoire de la fréquence 107,7 MHz, mais avec des émetteurs synchronisés (technologie coûteuse et difficile à mettre en oeuvre sur de très grandes surfaces) qui, bien que voisins les uns des autres, mais avec une couverture limitée à une bande le long du tracé des autoroutes, ne se brouillent pas entre eux.