Le Conseil a été saisi par les avocats de la famille d’une des victimes de Mohamed Merah, à la suite des émissions diffusées le 6 mars 2013 par France 3 : Itinéraire d’un tueur et Mohamed Merah, l’incroyable échec des services secrets.
Il considère que ces émissions ne contreviennent pas aux obligations déontologiques de France Télévisions, notamment celles figurant à l’article 35 de son cahier des charges relatives à l’honnêteté et au pluralisme de l’information :
- la diversité des témoignages a été respectée, donnant une pluralité de points de vue sur la personnalité et les actes de Mohamed Merah. Toutefois, il estime que la manière dont ont été interrogées la mère et la sœur de Mohamed Merah pouvait être perçue comme donnant d’elles une image exagérément positive ;
- au sujet des reconstitutions, plusieurs procédés ont été utilisés pour éviter une confusion entre les images réelles et celles qui ont été jouées (incrustation systématique de la mention « Reconstitution », indication du recours à des images d’archives). Néanmoins, l’utilisation d’éléments supposés sur le comportement ou l’état d’esprit de Mohamed Merah ne semble pas compatible avec la rigueur attendue dans le cadre d’une émission d’investigation ;
- enfin, le traitement des procédures judiciaires en cours a été mesuré, aucune décision de justice n’ayant été remise en cause, et les éléments faisant actuellement l’objet d’une instruction judiciaire ayant été présentés avec les précautions nécessaires.
Il a répondu en ce sens aux avocats en leur précisant qu’il comprenait l’émoi que cette émission avait pu susciter auprès des familles, et en a informé France Télévisions.