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Décision du CSA

Séquence "Les cinq minutes de vérité" dans l’émission "Touche pas à mon poste" : réponse aux plaignants

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Assemblée plénière du

Le CSA a été saisi suite de la diffusion sur C8, dans l’émission Touche pas à mon poste, le 26 février 2018, d’une séquence intitulée "Les cinq minutes de vérité", durant laquelle l’invité, le journaliste Bernard de La Villardière, s’est exprimé sur la place du voile islamique dans l’espace médiatique français.

L’article 2-2-1 de la convention de C8 prévoit que « L’éditeur est responsable du contenu des émissions qu’il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne ».

L’article 2-3-2 du même texte impose à l’éditeur [d’assurer] le pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion, notamment dans le cadre des recommandations formulées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. […] Les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d’antenne veillent à respecter une présentation honnête des questions prêtant à controverse et à assurer l’expression des différents points de vue ».

Enfin, l’article 2-3-3 de la convention stipule que « l’éditeur veille dans son programme : […] à respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses du public ; à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion, ou de la nationalité ; à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République et à lutter contre les discriminations ».

Après examen de la séquence litigieuse, le Conseil a considéré que s’ils exprimaient des opinions susceptibles de choquer une partie du public, les propos de Bernard de la Villardière n’encourageaient pas à des comportements discriminatoires en raison de la religion. Il a par ailleurs observé que les propos les plus virulents tenus par l’invité étaient systématiquement contredits ou nuancés par l’animateur ou les chroniqueurs en plateau.

Dans ces conditions, le Conseil a estimé que la chaîne n’avait pas manqué à ses obligations conventionnelles, et a répondu en ce sens aux plaignants