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Décision du CSA

Reportage "Israël : les enfants enlevés" diffusé dans le magazine "Complément d’enquête" : réponse au plaignant

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Assemblée plénière du

Le CSA a été saisi par l’association Hatikva à la suite de la diffusion sur France 2, le 5 octobre 2017, dans le magazine Complément d'enquête, d’un sujet consacré aux enlèvements d'enfants en Israël au début des années 1950. L’association regrettait que le sujet ait été diffusé dans le cadre d'une émission consacrée aux « nouveaux racistes », et craignait également que ce sujet ne vienne alimenter une rhétorique antisioniste et antisémite.

L'article 43-11 de la loi du 30 septembre 1986 établit que les sociétés nationales de programme « mettent en œuvre des actions en faveur de la cohésion sociale, de la diversité culturelle, de la lutte contre les discriminations et les droits des femmes. ». L'article 35 du cahier des charges de France Télévisions prévoit que « France Télévisions assure l'honnêteté, la transparence, l'indépendance et le pluralisme de l'information ainsi que l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion. » Enfin, l'article 36 du même texte établit que l'éditeur « veille au respect de la personne humaine et de sa dignité. Elle contribue, à travers ses programmes et son traitement de l'information et des problèmes de société, à la lutte contre les discriminations et les exclusions de toutes sortes. »

Le CSA a examiné la séquence litigieuse et a observé qu’elle rapportait les témoignages de familles concernées par le sujet traité. Il a constaté que les journalistes avaient fait preuve de prudence en utilisant le conditionnel pour présenter les informations incertaines relatives aux conditions d'enlèvement des enfants. Par ailleurs, le Conseil a estimé que la chaîne avait garanti l'expression des différents points de vue sur le sujet traité en permettant que s'expriment les familles et les représentants des institutions israéliennes. Enfin, le choix de diffuser la séquence dans le cadre d'une émission consacrée aux « nouveaux racistes » ne s'analysait pas en un encouragement aux comportements discriminatoires ou antisémites.

Dans ces conditions, le CSA n'a pas relevé, dans cette séquence, de manquement de France Télévisions à ses obligations légales et réglementaires.