Le CSA a été saisi au sujet d’une séquence de l’émission Vendredi tout est permis, diffusée le 23 octobre 2020 sur TF1, au cours de laquelle les participants étaient invités à faire de l’improvisation dans le cadre d’un jeu appelé « ABC Story ».
De manière générale, l’humour, qui peut consister à tenir des propos volontairement outranciers ou provocants, est une composante de la liberté d’expression. Certaines limites existent toutefois : la diffamation, l’injure, l’outrage, le dénigrement ou l’atteinte à la vie privée. De la même manière, l’usage de l’humour pour masquer des buts illégitimes tels que la provocation à la haine raciale, l’injure faite à un groupe en raison de son appartenance religieuse, l’atteinte à la dignité humaine ou l’animosité personnelle, est condamnable.
En l’espèce, le Conseil a estimé que ces limites n’avaient pas été dépassées et n’a pas constaté de manquement de la chaîne à ses obligations, notamment en matière de lutte contre les discriminations.
Toutefois, il a souhaité en appeler à sa vigilance quant au risque de banalisation de comportements inacceptables envers les femmes, que pourrait véhiculer ce type de séquences.