Le Conseil a été saisi d’une plainte au sujet de la diffusion, le 22 février 2013, dans le magazine de France 2 Les Infiltrés, d’un reportage consacré aux relations entre pharmaciens et laboratoires pharmaceutiques qui dénonçait certaines pratiques de remises frauduleuses effectuées au détriment de la Sécurité sociale.
Il a cependant noté que la journaliste avait employé plusieurs précautions oratoires, notamment en utilisant le mode conditionnel, lorsque le sujet a porté sur l’existence de remises qui seraient pratiquées entre certains laboratoires et certains pharmaciens. Il a par ailleurs relevé que, dans la mesure où cette émission était destinée à l’information d’un large public, elle n’avait pas pour objet de traiter des modèles économiques et des structures de coûts qui caractérisent la filière du médicament. Enfin, les critiques portées contre les pharmaciens ont pu être contrebalancées par les interventions en plateau de plusieurs personnalités qualifiées qui ont déclaré ignorer l’existence de pratiques dénoncées dans le reportage.
Pour l’ensemble de ces raisons, le Conseil considère que la chaîne a respecté les obligations déontologiques prévues à l’article 35 du cahier des charges de la société France Télévisions et a répondu en ce sens au plaignant.