Le Conseil a mis en demeure Radio Scoop en raison de la diffusion, dans l’émission L’Équipe de nuit du 13 février 2014, d’une séquence au cours de laquelle, à la suite d’une annonce passée sur un site internet « incitant des hommes seuls à appeler afin d’effectuer une rencontre » ou d’avoir « un dialogue par téléphone », une animatrice utilisant un pseudonyme a eu une conversation d’ordre privé et sexuel avec un auditeur. Cette conversation a été enregistrée et scénarisée par la radio pour une diffusion ultérieure.
Puis, la conversation a conduit l’auditeur à se livrer, à l’antenne, à un acte sexuel explicite. En outre, l’animatrice et l’auditeur ont tenu des propos crus et obscènes pour décrire leurs agissements sexuels : une telle séquence revêtait donc un caractère pornographique.
Enfin, l’auditeur ignorait que ces propos allaient être diffusés à l’antenne de la radio qui a ainsi volontairement enregistré une conversation d’ordre privé sans informer l’auditeur de sa possible diffusion.
De tels faits sont en contradiction avec :
- les dispositions du dernier alinéa de la délibération du 10 février 2004 relative à la protection de l’enfance et de l’adolescence à la radio, qui interdit la diffusion de programmes à caractère pornographique ;
- les stipulations de l’article 2-8 de la convention de la station qui prévoit que « les personnes intervenants à l’antenne sont informées, dans la mesure du possible, du nom et du sujet de l’émission pour laquelle elles sont sollicitées ».