Dans le contexte de la crise sanitaire liée au coronavirus et des mesures de confinement de la population française durant les mois de mars et d’avril 2020, un regain de violences homophobes a été constaté, renforçant le sentiment d’isolement des victimes et poussant le gouvernement à annoncer, fin avril, un plan d’urgence.
Propos ou comportements homophobes dans l’audiovisuel
Les propos ou comportements LGBTphobes dans les programmes audiovisuels peuvent avoir des conséquences graves. Parmi les missions du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, qui peuvent se manifester sur les antennes, tient une place centrale en matière de cohésion sociale ou d’éducation aux médias et est menée en concertation et collaboration avec les principaux acteurs.
>> Quel est le rôle du CSA dans la promotion de la diversité ?
Pour rappel, une discrimination s’entend de « la situation dans laquelle, sur le fondement de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race, sa religion, ses convictions, son âge, son handicap, son orientation ou identité sexuelle, son sexe ou son lieu de résidence, une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne l’aura été dans une situation comparable » (article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008).
Représentation de la diversité, droits des femmes, droits des handicapés, lutte contre les discriminations raciales, religieuses ou sexuelles, régulièrement, le CSA sensibilise et mobilise les médias tout en veillant au respect de leurs obligations visant les contenus des programmes qu’ils diffusent. A chaque fois qu’un manquement est constaté, le CSA intervient auprès des services de radio et de télévision pour lutter contre l’incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de prétendue race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité, comme le prévoit la loi de 1986.
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Le CSA s’engage pour lutter contre les propos ou comportements homophobes au travail
Dans le milieu professionnel, et selon la loi, les discriminations liées à l’orientation sexuelle, au sexe, à l’identité de genre, aux mœurs, à l’état de santé sont interdites. Harcèlement moral et sexuel, refus d’embauche, licenciement, entrave, la discrimination liée à l’orientation sexuelle touche tous les secteurs, y compris le secteur audiovisuel. La majorité des victimes de propos ou comportements LGBTphobes dans la sphère professionnelle, seraient, selon SOShomophobie, des hommes (78% des témoignages) de 35 à 50 ans (47%) et habitant hors Ile-de-France (54%).
Récemment, en février 2020, un baromètre réalisé par l’institut de sondage Ifop pour l’association l’Autre Cercle, qui œuvre pour l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail, faisait apparaître que 41% des employés entendent des expressions LGBTphobes dans leur organisation.
Après les labellisations « diversité » et « égalité professionnelle entre les femmes et les hommes », le CSA signait, en mars 2020, la charte LGBT de l’association l’Autre Cercle et s’engageait plus avant pour la diversité et l’inclusion et contre les discriminations.
25% des salariés LGBT+ se déclarent victimes de discrimination. Nous sommes fiers d'être le 138 signataire de la charte #LGBT !
— CSA (@csaudiovisuel) March 10, 2020
#LeCSAsengage
✅ environnement inclusif pour nos collaborateurs
✅ égalité des droits #RH (ex.parentalité)
✅ soutien des victimes d'actes anti-LGBT+ pic.twitter.com/EPqEDzQcTi
Ce dimanche 17 mai 2020, la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT) nous rappelle que le combat contre le harcèlement, les propos haineux ou discriminatoires, se poursuit. Pour mémoire, le 17 mai commémore la date à laquelle l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a retiré l’homosexualité de sa classification de maladie (trouble mental), le 17 mai 1990.
Signalements
Portail officiel de signalement des contenus illicites sur internet : Internet-Signalement.gouv.fr
Police Nationale, composez le 17
Pour signaler des faits de violences homophobes : https://www.flagasso.com/
Lignes d'écoute
Ligne d’écoute anonyme de SOShomophobie : 01.48.06.42.41
Ligne d’écoute de l’association StopHomophobie : 07 71 80 08 71
Pour en savoir plus
Association Autre Cercle : https://www.autrecercle.org/
Sur les droits des victimes de LGBTphobies : https://cestcommeca.net/mes-droits/