Le CSA a été saisi, notamment par des parlementaires, au sujet de l’émission Cash investigation intitulée "Produits chimiques : nos enfants en danger", diffusée sur France 2 le 2 février 2016. Il a également pris connaissance d’un rapport établi sur ce sujet par l’Association française pour une information scientifique qui lui a été remis.
Après un examen de l’émission litigieuse, le Conseil a regretté que les journalistes aient indiqué de manière erronée qu’une étude de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire avait révélé que 97 % des denrées alimentaires contenaient des résidus de pesticides, alors que l’étude fait état, en réalité, de 97 % de ces denrées qui contiendraient des résidus dans les limites légales.
En conséquence, le CSA a demandé aux responsables de France Télévisions de veiller à respecter, à l’avenir, leurs obligations en matière de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information, telles que prévues à l’article 35 du cahier des charges.
Par ailleurs, deux parlementaires déploraient que, dans une séquence au cours de laquelle la journaliste a interrompu un dîner co-organisé par une entreprise qui commercialise des produits phytosanitaires, seuls les parlementaires qui y assistaient aient été identifiés. Ils considéraient que cette présentation ait pu « alimenter l’antiparlementarisme ».
Le CSA a considéré que si cette présentation ne caractérisait pas un manquement de la chaîne à ses obligations en matière de droits et libertés, les parlementaires nommément visés n’avaient pas été mis en situation de pouvoir expliquer les raisons de leur présence. Il a fait part de cette observation aux responsables de France Télévision.